XV de France: Slimani, de recalé à relancé

XV de France: Slimani, de recalé à relancé
Par AFP
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Recalé en octobre, relancé en novembre: "C'est la vie du sportif", relativise le pilier droit Rabah Slimani, qui retrouve une place de titulaire dans le pack du XV de France samedi lors du dernier test d'automne face aux Fidji.

Le 17 octobre, le couperet tombe pour le Clermontois, non retenu dans la liste initiale du sélectionneur Jacques Brunel. Un mois plus tard, l'enfant de Sarcelles est passé de N.4 à N.1 (sur ce match) dans la hiérarchie à un poste capital pour la bonne tenue d'une mêlée.

Uini Atonio? A peine arrivé à Marcoussis et aussitôt blessé. Mais aussi sous le coup d'une décision judiciaire pour violences volontaires en état d'ivresse pour lesquelles le Rochelais a été condamné à six mois de prison avec sursis.

Cedate Gomes Sa? A la hauteur contre l'Afrique du Sud et l'Argentine, mais pas transcendant pour autant. Et Demba Bamba, le petit nouveau, doit encore passer du stage d'observation à la pratique.

Mais si Slimani, à 29 ans, honorera samedi sa 50e sélection, cinq ans après ses débuts internationaux, c'est qu'il s'en est donné les moyens en réalisant deux bonnes entrées en jeu lors des premiers tests. Matérialisées notamment par une pénalité obtenue en mêlée fermée face aux Boks et une belle poussée contre les Pumas.

Remonté, le pilier droit de Clermont? "Un peu... C'est normal, je ne pensais pas être là et je me retrouve remplaçant. Je n'avais qu'une envie: entrer et donner tout ce que je pouvais. C'est ce que je ferai encore samedi", dit-il avec son ton calme habituel.

- Devenir "un joueur plus moderne" -

Le doute s'est insinué en 2017, quand Slimani s'est retrouvé plusieurs fois sanctionné par les arbitres anglo-saxons pour sa liaison en mêlée fermée. Accusé d'amener le pilier gauche adverse vers le bas, l'ex-Parisien reçoit un carton jaune, "le premier de (sa) carrière", contre les All Blacks en novembre 2017. Le début de la fin pour son dessein international? "Oui, j'y ai pensé", répond-il sans pudeur. "Ça m'a fait cogiter un peu."

Mais sa non-convocation en octobre tient à autre chose: un manque de mobilité dans le jeu. "Il a des choses à régler sur la répétition des tâches pour devenir un joueur plus moderne", a expliqué à son sujet Sébastien Bruno, l'entraîneur des avants des Bleus, avant l'Afrique du Sud.

Comme souvent dans le rugby, le modèle se situe du côté de l'hémisphère Sud, où "les piliers sont capables d'enchaîner les actions: plaquer, se relever, déblayer, prendre un ballon. On essaye d'avoir des joueurs les plus complets possibles pour pouvoir évoluer et faire du jeu", détaille Bruno.

Slimani a bien compris le message. "On en a pas mal parlé. C'était un secteur dans lequel il fallait que je bosse. Ce que j'ai notamment fait avec mon club", a-t-il balayé jeudi.

Le début de saison de l'ASM, qui marche pour l'instant sur la concurrence grâce à un pack ultra-dominateur, lui donne raison. Bruno aussi: "Rabah a été plutôt correct sur les tests (physiques) d'août. Quand on avait été le voir, il nous avait dit qu'il s'était amélioré sur les déplacements, les nettoyages".

- Dédramatiser -

Sa non-convocation initiale est-elle à ranger au rayon des mauvais souvenirs? "J'étais peut-être déçu... (...) C'est la vie du sportif, un coup on y est, un coup on n'y est pas. Ça va vite, aujourd'hui la chance est de mon côté", dédramatise l'ex-joueur du Stade Français, champion de France 2015.

Camille Lopez confirme: il en faudra plus pour décourager son équipier à l'ASM. "Honnêtement, il a vécu ça très bien même si ça lui a fait mal quand la première liste est tombée et qu'il n'y était pas. Ça l'a touché mais pas abattu", se rappelle l'ouvreur.

Pour relativiser l'enjeu à moins d'un an de la Coupe du monde, Slimani peut se rappeler que son statut avait déjà fluctué sous Philippe Saint-André: "En (novembre) 2014, je n'y étais pas et j'ai eu la chance de faire la Coupe du monde (en 2015)". Il a désormais la main pour un bis repetita.

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