Après les tensions entre la Russie et l’Ukraine au large de la Crimée, l’Union européenne étudie toutes les mesures possibles pour condamner ces affrontements, y compris des sanctions.
PUBLICITÉL'Union européenne et l'Otan se penchent sur les mesures à prendre face à la Russie après l'arraisonnement de trois navires ukrainiens et de la capture de leurs équipages au large de la Crimée.
Mais avant cela la Commission européenne attend "que la Russie assure le libre passage à travers le détroit de Kertch et que les navires capturés soient rendus", précise sa porte-parole Maja Kocijancic. Elle n’évoque pas encore la question des sanctions et préfère rappeler que les décisions "doivent être adoptées à l'unanimité".
L’Otan peut aussi jouer un rôle dans la région. Pour le chercheur du German Marshall Fund, Bruno Lété, l’Alliance "devrait penser sérieusement à renforcer sa présence en mer Noire. Une mesure concrète serait d'envoyer plus souvent des navires de guerre de l'Otan dans les villes portuaires importantes en Géorgie ou en Ukraine". Les Alliés participent déjà à des missions de formation de l'armée ukrainienne et fournit du matériel. Mais l’analyste Michael Carpenter de l’Atlantic Council, suggère d’aller plus loin. "Les Etats-Unis devraient apporter une assistance militaire de nature défensive comme des radars, des renseignements, du matériel de surveillance et de reconnaissance". Il rappelle aussi que la mer d’Azov est peu profonde et que les forces ukrainiennes auraient aussi besoin de petits navires rapides et maniables.