Sur les réseaux, les "gilets jaunes" opposés aux propositions du Premier ministre

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Par Euronews
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Sur les réseaux, les "gilets jaunes" opposés aux propositions du Premier ministre

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"Il faudrait être sourd" pour ne "pas entendre la colère". Mardi, après trois semaines d'un mouvement des "gilets jaunes" qui gagne en intensité, le Premier ministre Edouard Philippe a tenté de déminer ce qui est certainement la pire crise depuis le début du quinquennat.

Le plan de sortie, acté lundi soir à l'Élysée lors d'une réunion interministérielle, comprend un moratoire de six mois sur la hausse de la taxe carbone, un gel des tarifs du gaz et de l'électricité cet hiver et aucun durcissement du contrôle technique automobile avant l'été.

Des mesures censées "ramener l'apaisement et la sérénité dans le pays" mais qui semble bien insuffisante aujourd'hui. 

Sur les réseaux sociaux, principale plateforme de discussions des "gilets jaunes", les propositions du gouvernement sont mal accueillies. 

Le groupe Facebook "la France en colère", qui compte plus de 270 000 membres, a publié un sondage en ligne quelques minutes après la prise de parole d'Edouard Philippe. Sur les quelques 3000 personnes qui ont répondu à la question  "Vous avez été convaincus par les annonces ?", seules sept ont répondu oui. A peine quelques voix de plus que la proposition "Non, je pars vivre en Corée du Nord, pays plus démocratique"...

Capture d'écran du groupe FB "La France en colère"

Ils sont 600 à affirmer qu'ils continueront à mener des actions en région ce samedi et 400 à vouloir aller à Paris pour prendre part à une nouvelle manifestation.

Sur le fond, la question de la taxe carbone ne fait d'ailleurs même plus partie des 30 options comprises dans ce sondages. La revendication la plus populaire parmi les membres du groupe est celle d'un référendum sur les institutions et la fiscalité, devant une baisse généralisée des salaires des ministres, des députés et des sénateurs.

Capture d'écran du groupe FB "La France en colère"

"Le gouvernement cherche à gagner du temps. Nous n'en avons pas." ou encore "Un moratoire ??? C'est du foutage de gueule !!", les commentaires des "gilets jaunes" en ligne sont désabusés.

Interrogés par l'AFP, certaines figures du mouvement ne se montrent pas plus enthousiaste. Benjamin Cauchy, une des figures des "gilets jaunes", a salué une "première étape" dans le moratoire. Mais "les Français ne veulent pas des miettes, ils veulent la baguette au complet". "Ils font ça pour qu'on lève le camp et qu'on rentre chez nous, mais on ne va pas bouger", a ajouté Lionel Rambeaux, soudeur, à un barrage à la sortie du Mans bloquant l'accès à un dépôt pétrolier.

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