L’antisémitisme reste un problème majeur pour une grande partie des Européens.
PUBLICITÉLa moitié des Européens considère l'antisémitisme comme un problème dans leur pays. C'est ce qui ressort de la dernière enquête menée par Eurobaromètre auprès des 28 Etats membres et publiée quelques jours avant la Journée mondiale de la mémoire de l’Holocauste, le 27 janvier. Lors de cette présentation la Commissaire européenne en charge de la Justice a souligné le rôle joué par les entreprises qui suivent le code de conduite contre les discours de haine. "Elles ont supprimé 70% des messages notifiés, des messages qu'elles ont identifiés ou qu'elles ont trouvés, j'ai répondu que c'était bien car nous ne voulons pas supprimer 100% des messages. La liberté d'expression et la liberté de parole sont essentielles", précise Věra Jourová. Selon cette enquête 36% des Européens ont le sentiment que l'antisémitisme s'est amplifié. Ce pourcentage est plus élevé dans cinq Etats membres. En Suède, en Allemagne, aux Pays-Bas, en France et au Danemark plus de la moitié de la population estime que l'antisémitisme a progressé.
Ces résultats ont été présentés au musée juif de Bruxelles, cible d'une attaque terroriste en mai 2014 qui a fait quatre victimes. L'établissement veut désormais se concentrer sur l'éducation des jeunes générations. Pour sa directrice, Pascale Falek Alhadeff, il faut sortir des discours simplistes. "Pour nous il est question d’avoir des expositions, un programme d’activités culturelles, un programme d’activités pédagogiques éducatif, qui essayent de montrer les judaïsmes, les cultures juives, dans ce qu’elles ont d’universel", explique-t-elle. Les institutions européennes se saisissent aussi de cette question. La Commission établit un groupe de travail pour mettre en œuvre la déclaration des 28 chefs d’Etat et de gouvernement pour lutter contre l’antisémitisme.