Acte 19 des Gilets jaunes : entrée en scène des militaires ? Retour sur une polémique autour du rôle assigné aux soldats de l'opération Sentinelle pour ce nouveau samedi de manifestations.
En France, une interrogation, à l'heure de l'acte XIX des Gilets jaunes : quel sera le rôle des soldats de l'opération Sentinelle ?
Depuis 2015, ces militaires sont déployés dans le cadre d'un dispositif anti-terroriste. Ils protègent des édifices religieux et patrouillent près des sites très fréquentés (gares, aéroports, musées).
Or, voilà que mercredi, lors du conseil des ministres, le président a indiqué que la mission Sentinelle serait mobilisée dans le cadre des manifestations des "gilets jaunes".
Critiques des partis d'opposition
« Les militaires de Sentinelle ne sont absolument pas formés, ne sont absolument pas équipés pour assurer le maintien de l'ordre, a commenté Eric Ciotti, député Les Républicains des Alpes-Maritimes_. S'il y a un incident, que vont-ils faire ? Ils vont tirer sur les manifestants ? Ce n'est pas une perspective à laquelle on peut se résoudre !_ »
Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a demandé "solennellement" ce vendredi au Premier ministre Édouard Philippe de venir s'expliquer devant l'Assemblée nationale sur la mobilisation de l'armée, fustigeant "une déclaration aussi aventureuse que périlleuse".
Les propos du gouverneur militaire de Paris
Ce qui a contribué à alimenter la controverse, ce sont les propos du gouverneur militaire de Paris, le Général Bruno Leray, qui a évoqué la possibilité pour les soldats d'"ouvrir le feu".
L'exécutif tente d'apaiser la polémique
Ce vendredi, le gouvernement et le président ont multiplié les sorties pour désamorcer la polémique.
Ainsi la ministre des Armées, qui - dans un tweet, a souligné que : "Non, les militaires ne font pas du maintien de l'ordre. Non, ils ne seront pas au contact des manifestants. Non, ils ne vont évidemment pas tirer sur la foule".
Interdictions de manifester
Pour tenter de prévenir les actions violentes, à Paris comme en province, plusieurs arrêtés ont été pris, interdisant tout rassemblement dans tel ou tel lieu habituel de manifestations.
On saura ce samedi après-midi si cela est suivi d'effets.
-avec agences -