Des millions de signatures en 48h pour la pétition anti-Brexit

Capture du site petition.parliament.uk le 22/03/19 à 13h10, heure de Paris
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Par Vincent Coste avec AFP
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C'est un succès fulgurant pour cette pétition en ligne demandant au gouvernement britannique de renoncer au Brexit. En l'espace de 48 heures, le cap des trois millions de signatures a été franchi, non sans provoquer des problèmes techniques sur le site du Parlement britannique où elle est hébergée.

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Plus de trois millions de signatures et le compteur ne cesse de tourner. La pétition lancée sur la plateforme dédiée du site du Parlement britannique demandant au gouvernement de Theresa May de renoncer au Brexit a, de plus, franchi ce cap en l'espace de deux jours.

Ce raz-de-marée a provoqué des problèmes techniques. En effet, les serveurs de Westminster ont été inaccessibles à plusieurs reprises face à l'afflux des signatures, parfois plus de 2 000 par minutes.

La pétition mise en ligne réclame la révocation de l’article 50 du traité de Lisbonne, qui régit la sortie d’un pays de l’Union européenne, et le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne. Son instigatrice, Margaret Anne Georgiadou, a expliqué sur la BBC que "pour beaucoup de gens, c'est maintenant ou jamais" en estimant également que les militants pro-UE comme elle étaient "réduits au silence et ignorés" depuis le référendum de juin 2016 ayant décidé le Brexit par 52%, soit 17 410 742 de voix pour le "Leave" contre 16 141 241 pour le "Remain".

En 2016, une pétition réclamant un nouveau référendum avait récolté 4 150 262 signatures, record absolu. Cette proposition demandant "qu'en cas de victoire du Brexit à moins de 60 % des voix, un autre vote soit organisé" avait été rejetée après un débat au Parlement. Le gouvernement du Royaume-Uni a, lui, répondu à cette pétition en affirmant qu'aucun seuil concernant le résultat ou un taux de participation minimal avait été fixé par la loi qui avait été promulguée en 2015 (European Union Referendum Act 2015) pour organiser le référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne.

La première mouture de cet espace permettant aux citoyens britanniques de déposer des pétitions en ligne a vu le jour en novembre 2006 sur le site du 10 Downong street. Après avoir été transféré sur d'autres sites gouvernementaux, il est depuis novembre 2015 hébergé par le Parlement britannique.

Le dispositif mis en place prévoit qu'une fois le seuil des 10 000 signatures atteint, le gouvernement doit répondre officiellement à la pétition. Et si cette dernière récolte plus de 100 000 signatures, elle sera examinée par la commission des pétitions en vue d'un débat au Parlement (il n'y a toutefois pas d'obligation de le faire).

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