Le syndicat "France Police" juge que la chanson d'Aldebert "Pour louper l'école" comporte des paroles déplacées et porte plainte pour "incitation au terrorisme"...
Certains policiers français n’ont vu dans la chanson d’Aldebert que le premier degré. Si cette chanson est sortie en 2008, ce n’est que maintenant qu’un syndicat de police, "France Police-Policiers en colère", très minoritaire et proche de l'extrême-droite, porte plainte contre le chanteur très populaire auprès des enfants et des parents en France.
Dans la chanson “Pour louper l'école”, ce sont les paroles telles que “Faire pipi sur un policier", "Prendre en otage ma petite sœur" ou "Faire sauter la classe à la dynamite” que le syndicat juge inacceptables. Le secrétaire national de France Police a même déclaré qu’”il faut prendre les problèmes très tôt : si on évite aux enfants de prendre de mauvaises habitudes dès l'école, ça nous évite de les retrouver derrière en commissariat".
Tout est parti d’une lettre écrite au ministère de l'Education nationale par un père de famille choqué d'apprendre que cette “dangereuse chanson” allait être interprétée lors du spectacle de fin d’année dans l’école de Ludres en Meurthe-et-Moselle (nord-est de la France). Le syndicat a ensuite porté plainte le 28 mars dernier contre le directeur de cette école et l’Education nationale pour "incitation au terrorisme, provocation d'un mineur à commettre un crime ou un délit et diffamation".
Et face à cette polémique, le rectorat a décidé de retirer la chanson du spectacle de fin d'année.
L'entourage du chanteur, contacté par le quotidien local "L'Est républicain", a indiqué qu'"Il n’y a ni appel à la haine ni à la violence dans ses textes qui sont à lire au second degré et à prendre avec humour".