Les associations du Réseau action climat, qui regroupe notamment Greenpeace, WWF ou Les Amis de la Terre, estiment que la Présidence du G7 "affaiblit et entrave le travail pouvant être mené par la société civile".
Les associations du Réseau Action Climat, qui regroupe notamment WWF, Greenpeace ou encore Les Amis de la Terre, ne se rendront finalement pas au sommet des chefs d'Etats à Biarritz, après avoir pourtant préparé la réunion pendant près d'un an.
Elles reprochent notamment à l'Elysée d'avoir limité le nombre d'accréditations délivrées aux ONG, ce qui "affaiblit et entrave le travail pouvant être mené par la société civile". Selon le collectif, seules 25 accréditations ont été accordées, contre une centaine lors des précédents G7.
"Cette décision crée un précédent dangereux que nous refusons d’accepter. La crise climatique et la mobilisation citoyenne devraient conduire les membres du G7 à accélérer leurs actions climatiques et à être à l’écoute de la société civile, non à entraver son travail ", ont estimé les associations dans un communiqué.
Le rôle prépondérant des pays riches
Mais ce boycott est aussi une manière pour les ONG de dénoncer le double discours des chefs d'Etats, comme l'explique Jean-François Julliard, le directeur général de Greenpeace : "On a vu dans le passé la multiplication de déclarations de bonnes intentions, mais qui, malheureusement, ne sont jamais traduites dans les actes. Très souvent quand les dirigeants du G7 repartent dans leur pays, ils n'appliquent pas ce qu'ils s'étaient engagés à faire."
Les associations appellent les dirigeants à accélérer leur action politique en faveur du climat, d'autant que les pays riches jouent un rôle prépondérant dans son dérèglement.
"A l'inverse, la moitié de la population la plus pauvre n'est responsable que de 10% des émissions. Donc finalement, ceux qui sont le plus victime du dérèglement climatique en sont les moins responsables", rappelle Jean-François Julliard.
Les associations environnementales participeront en revanche au contre sommet du G7, organisé aux abords de la frontière franco-espagnole. Près de 10 000 militants écologistes, altermondialiste ou anticapitalistes y sont attendus.