Le HCR estime que le statu quo n'est pas tenable et appelle l'Union européenne à intensifier ses opérations de secours des réfugiés.
PUBLICITÉCinq corps sans vie, ceux d'une femme, d'un enfant marocains et de trois hommes, un Marocain, un Somalien et un Soudanais, ont été repêchés au large de la Libye. Vingt autres personnes sont portées disparues après le naufrage de leur embarcation. 65 autres migrants ont en revanche été secourus.
"Sur la route de la Libye vers l'Europe, nous observons une hausse incroyablement inquiétante de la mortalité, explique le porte-parole du HCR Méditerranée-Libye Charlie Yaxley. Au rythme actuel, une personne meurt lorsque six ou sept atteignent les côtes européennes. Par rapport aux dernières années, le nombre total d'arrivées en Europe a beaucoup baissé mais ce que nous voyons aussi c'est un nombre encore élevé de morts. Donc il n'y a plus de crise des arrivées mais une vraie crise des morts."
Malgré des violences persistantes depuis la chute de Kadhafi en 2011, la Libye reste un point de transit majeur pour les migrants fuyant d'autres régions d'Afrique.
"Le HCR appelle à un retour des opérations de recherche et des navires de secours au niveau des États européens et nous avons aussi besoin d'une reconnaissance du travail vital des ONG, poursuit Charlie Yaxley. Et nous avons aussi besoin de prendre de nouvelles mesures pour être sûr de mettre les réfugiés venant de Libye hors de danger."
D'après le Haut Commissariat aux réfugiés, au moins 431 personnes sont mortes depuis le début de l'année en tentant de traverser la Méditerranée.