L’OLAF, l'Office européen de lutte anti-fraude, a présenté son rapport d’activité pour 2018.
Les fraudes liées à l'utilisation des fonds européens ont entrainé de nombreuses manifestations à travers l'Europe centrale. Certaines de ces affaires de corruption font l'objet d'une enquête de l'OLAF, l'Office européen de lutte anti-fraude. Selon son dernier rapport, en Hongrie 4% des fonds de développement posent problème sur la période 2014 - 2018, loin devant les autres Etats membres. L'OLAF recommande donc le remboursement ou une suspension des subventions. Mais le directeur général veut tempérer le tableau. "Il est important de voir au-delà des chiffres. Les chiffres ne disent pas toujours l'exacte vérité. C'est pourquoi je vais me rendre en Hongrie pour discuter avec les autorités judiciaires et policières", précise Ville Itälä.
Les recommandations de l'OLAF ne sont pas toujours suivies d'effet par les Etats membres. Le procureur général tchèque a par exemple décidé d'abandonner les poursuites contre l'entreprise de l'actuel Premier ministre, Andrej Babis, au centre d’une enquête pour fraude liée aux fonds européens. "Ce qui ressort pour nous principalement, c'est que les Etats membres ne prennent pas suffisamment au sérieux la lutte contre la corruption des fonds européens. Un taux de 36% de mise en accusation est inacceptable", juge Nicholas Aiossa de Transparency International. L'office européen a conclu 167 enquêtes en 2018 et recommande le remboursement total de 371 millions d'euros.
Les brèves de Bruxelles :
- Aide climatique de l’UE
Le Parlement européen approuve une aide d'un peu moins de 300 millions d'euros pour l'Autriche, l'Italie et la Roumanie. Cette enveloppe provient du fond de solidarité de l'Union européenne. Elle est débloquée suite aux événements météorologiques extrêmes qui ont frappé en 2018 ces trois pays.
- Une proposition de Paris à Téhéran
La France tend une main à l'Iran pour sauver l'accord sur le nucléaire. Paris propose jusqu'à la fin de l'année une ligne de crédit de près de 14 milliards d'euros. Pour l'obtenir Téhéran devra respecter pleinement les conditions du compromis international. L'Iran a dépassé la limite de l'enrichissement d'uranium prévu par l'accord de 2015.