L'UE appelle à l'arrêt immédiat de l'opération tandis que le congrès américain dit qu'il fera payer "très cher" à la Turquie son offensive. La France, elle, condamne "très fermement" et saisit le Conseil de Sécurité de l'ONU.
La communauté internationale voit d'un très mauvais oeil l'initiative militaire décidée par Ankara. Alors que sur place, on rapporte que des milliers de personnes fuient déjà les bombardements turcs, l'UE appelle à l'arrêt immédiat de l'opération tandis que le congrès américain dit qu'il fera payer "très cher" à la Turquie son offensive. La France, elle, condamne "très fermement" et saisit le Conseil de Sécurité de l'ONU.
Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne : "J'appelle la Turquie, ainsi que les autres acteurs, à faire preuve de retenue et à mettre un terme aux opérations déjà en cours. Cette action militaire ne donne pas de bons résultats et nous devons porter cela à l'attention de nos amis turcs."
La retenue, un mot employé également par le Secrétaire général de l'OTAN. Qui craint avec ces frappes turques une résurgence du terrorisme islamiste dans la région. Jens Stoltenberg, Secrétaire général de l'Otan : "Je compte sur la Turquie pour faire preuve de retenue et veiller à ce que toutes les mesures qu'elle peut prendre dans le nord de la Syrie soient proportionnées et mesurées. Nous ne devons pas compromettre les gains que nous avons réalisés ensemble contre notre ennemi commun, le groupe Etat Islamique".
Une réunion en urgence et à huis clos du Conseil de sécurité de l'ONU doit avoir lieu ce jeudi matin à la demande de la Belgique, de la France, de l'Allemagne, de la Pologne et du Royaume Uni.