Le voyage musical hypnotique d'Anoushka Shankar à Lyon

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Par Katharina Rabillon
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Virtuose du sitar, Anoushka Shankar, fille de Ravi Shankar, a interprété aux côtés de l'Orchestre national de Lyon, le concerto "Râga Mâlâ" créant l'harmonie entre traditions indienne et occidentale.

Des sons envoûtants s'échappent du sitar d'Anoushka Shankar. Virtuose touche à tout, elle a interprété aux côtés de l'Orchestre national de Lyon au sein de son Auditorium, le Concerto pour sitar n°2.

Son défunt père Ravi Shankar, le plus célèbre musicien indien du XXe siècle, a composé cette œuvre qui fusionne tradition classique indienne et musique de l'Occident.

"C'est comme je plongeais dans son cœur et son esprit"

"Jouer la musique de mon père, c'est une expérience fabuleuse," confie Anoushka Shankar. "C'est un peu comme si je plongeais de nouveau dans son cœur et son esprit et c'est aussi quelque chose qui est très vivant et en rapport avec cette relation tout en étant une musique vraiment magnifique," estime-t-elle.

Ce concerto créé en 1981 s'intitule "Râga Mâlâ" (ou guirlande de râgas). Les râgas sont des motifs mélodiques indiens qui servent de base pour la composition et l'improvisation.

"Les râgas ont un caractère, un sentiment, ils sont associés à énormément de choses, il y a de nombreuses nuances dans tous ces râgas," explique la musicienne indienne.

"Des moments de la journée ou des éléments liés à la saison peuvent être associés à différents râgas selon leurs vibrations et leurs sentiments," poursuit-elle.

"Un son brillant et doux"

Anoushka Shankar nous présente son sitar : "C'est vraiment mon bébé," dit-elle dans un sourire. "Sa caisse a été faite dans de plus petites dimensions comparé à d'autres sitars," fait-elle remarquer avant d'ajouter : "On est assis par terre quand on joue et je trouvais que de nombreuses caisses étaient très grandes comme ça," nous montre-t-elle par gestes. "Donc j'ai demandé à ce qu'elle soit adaptée à ma taille et le résultat inattendu, c'est ce son qu'il a et que j'adore parce qu'il est très lumineux, brillant, magnifique et doux," se réjouit-elle.

La joueuse de sitar évoque ensuite, le concerto n°2 composé par son père : "Le quatrième mouvement intègre un peu plus les musiques traditionnelles d'Inde que mon père aimait tant. On peut par exemple, entendre des refrains qui évoquent le Cachemire, le Rajasthan et toutes les musiques traditionnelles de l'ensemble du pays et il y a de nombreux passages d'improvisation pour le sitar," indique-t-elle.

"Trouver qui je suis"

Anoushka Shankar qui compose et produit elle aussi a trouvé son propre chemin artistique.

"J'ai non seulement appris auprès de mon père, mais je suis aussi partie en tournée avec lui," souligne-t-elle.

"Donc, quand j'ai commencé à composer, j'étais dans cette démarche très consciente de vouloir trouver qui je suis," reconnaît-elle.

"Je pense que je suis une grande perfectionniste au vu de la manière dont il m'a formé et du niveau de son jeu : cela peut conduire à ne plus prendre de risques, donc je devais continuer de travailler pour surmonter cela," dit-elle.

"Ce qu'il y a de magnifique dans l'inspiration, c'est que quand on assume ce qu'on fait, la création vient," assure-t-elle avant de conclure : "C'est pareil quand je m'apprête à jouer : je suis sûre que quelque chose se produira."

Anoushka Shankar nous en dit plus sur l'album "Love Letters" qu'elle vient de sortir dans cette interview.

Les images de drone visibles dans ce magazine ont été gracieusement fournies par SPL Lyon Part-Dieu - Studio Fly.

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