A Rome, les hôpitaux réquisitionnés tournent à plein régime. Dans les églises, des dizaines de cercueils attendent leur transfert vers le Sud.
PUBLICITÉDans cette clinique cardiovasculaire reconvertie en hôpital d'urgence à Rome, de nouveaux malades du coronavirus sont arrivés toute la journée. Sur les treize chambres disponibles, neuf sont déjà occupées par des patients sous assistance respiratoire.
Au moins cinq hôpitaux similaires ont été mobilisés dans la capitale italienne.
Sur les routes autour de la ville, des barrages routiers avec contrôles quasi-systématiques des carabiniers pour vérifier les raisons des déplacements.
Devant les députés italiens, le président du Conseil se fait de plus en plus grave : "Ce sont des jours terribles pour la communauté nationale. Chaque jour, nous sommes obligés d'enregistrer de nouveaux décès. C'est une douleur pour notre communauté qui perd les plus fragiles, les plus vulnérables, c'est une douleur qui se répète constamment. Nous n'avions jamais imaginé, un jour, voir les images de ces files de camions chargés des cercueils de nos concitoyens".
Des images filmées dans Rome semblent montrer que le confinement est désormais respecté par la population... qui a pris la mesure du drame sanitaire qui se joue.
Autres images dramatiques, celles des obsèques d'une femme de 96 ans, à côté de Milan. Seule son mari et sa fille ont pu y assister, les autres membres de la famille sont représentés par des photos.
Dans d'autres églises, les cercueils sont alignés, attendant leur départ pour le sud, où il y a plus de place dans les cimetières.
Le bilan en Italie approche désormais des 7 000 morts.