Les rescapés de l’épidémie se souviennent des soins dans les services hospitaliers placés sous quarantaine. Les médecins déplorent que les autorités aient "oublié" le rôle essentiel qu’ont eu les médecins et l’ensemble des services hospitaliers pendant la crise sanitaire.
Sergio Monticelli avait contracté le coronavirus et c’est à Rome qu’il a été soigné.
"Je suis senti très ému, comme vous pouvez le voir à ma voix", dit-il un sanglot dans la voix. "Voir la docteur Magliacani et toute l'équipe, savoir que je suis resté ici et que je suis rentré chez moi alors que d'autres n'ont pas pas pu".
Sergio Monticelli n’a pas oublié le traumatisme des soins.
Sergio Monticelli, ancien patient du Covid-19 : "Les médecins étaient méconnaissables, ils portaient des gants et des masques. J'ai été frappé par le regard de la médecin, qui semblait dire "restez calme, tout va bien". Mais lorsqu'elle m'a dit "vous avez l'air gonflé", ses yeux m'ont semblé soudain si froids. Il est devenu plus professionnel et moins tendre, ce n'était pas la médecin qui était là pour me réconforter. Elle devait agir rapidement et décider de ce qu'il fallait faire''.
Vinicio Maglicani est médecin. Il compare la pandémie à un monstre et rappelle la solitude des malades.
Docteur Vinicio Magliacani, pneumologue à l'hôpital San Camillo de Rome : "C'était une tragédie. Nous avons vu des gens mourir. Ils suppliaient qu'on leur tienne la main. Ils ne voyaient personne. C'était une tragédie. Tragiquement, seuls. C'était le pire".
Cinq ans après, Vinicio Magliacani dénonce le manque de gratitude des autorités pour le travail accompli par les services de santé.
À ses yeux, la société italienne et les institutions ont oublié le rôle essentiel qu’ont eu les médecins et l’ensemble des services hospitaliers.