L’UE ne parvient pas à trouver l’unanimité pour sanctionner le pouvoir en place au Bélarus.
PUBLICITÉC’était un agenda chargé cette semaine pour les diplomates de l’UE. Les 27 ministres des Affaires étrangères se sont retrouvés à Bruxelles pour évoquer la situation au Bélarus. Les Etats membres ne sont pas parvenus à s'entendre sur des sanctions contre le pouvoir en place et son président Alexandre Loukachenko. L'opposante bélarusse, Svetlana Tikhanovskaïa, avait pourtant fait le déplacement auprès des institutions européennes pour convaincre ses interlocuteurs.
Chypre est à l'origine du blocage. L’île méditerranéenne souhaite que ce dossier soit traité en parallèle avec des mesures identiques contre la Turquie. Nicosie et Athènes sont en conflit avec Ankara depuis plusieurs années sur l'exploitation commerciale des zones maritimes et veulent punir les autorités turques. Mais cette approche ne fait pas l’unanimité au sein de l’UE. Ces deux dossiers passent désormais aux mains des chefs d’Etat et de gouvernement.
L'Iran une nouvelle fois entre l’UE et les USA
Les Européens suivent aussi de près le dossier iranien. A quelques semaines de l’élection présidentielle aux Etats-Unis, le président sortant joue à nouveau la carte de l’Iran pour mobiliser son électorat. Donald Trump souhaite voir l’ONU adopter de nouvelles sanctions contre Téhéran. Le dirigeant menace d’ailleurs ses partenaires s’il ne peut pas compter sur leur soutien.
Diplomatie politique
La Commission européenne devra faire preuve de tact et de conviction. L’institution a présenté cette semaine son projet de pacte sur la migration et l’asile. Ce dossier divise profondément les 27 depuis plusieurs années. Cette fois il s’agira pour la présidente de la Commission de trouver les arguments nécessaires pour convaincre tous les Etats membres. Or certains pays d'Europe centrale ont déjà fait part de leur scepticisme concernant cette nouvelle stratégie.