Espagne : le jeune homme se disant victime d'une agression homophobe à Madrid se rétracte

Espagne : le jeune homme se disant victime d'une agression homophobe à Madrid se rétracte
Tous droits réservés Renata Brito/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved.
Tous droits réservés Renata Brito/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved.
Par Euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Le jeune homme se disant victime d'une agression homophobe à Madrid revient sur ses paroles. Malgré sa rétractation, des manifestations ont été organisées mercredi pour dénoncer les violences homophobes.

PUBLICITÉ

Il affirmait que huit hommes lui avaient inscrit au couteau "pédé" sur les fesses : le jeune homme qui s'était dit victime d'une violente agression homophobe en plein Madrid, provoquant l'indignation de l'Espagne, s'est rétracté et a expliqué que les faits étaient consentis, ont annoncé mercredi les autorités.

"Le jeune qui a porté plainte dimanche affirmant avoir été victime d'une agression dans le quartier de Malasaña à Madrid a décidé de rectifier sa déclaration initiale et a déclaré que les blessures supposément infligées avaient été consenties", ont expliqué à l'AFP des sources au ministère de l'Intérieur.

Malgré sa rétractation, des manifestations ont été organisées à Madrid et Barcelone mercredi soir pour dénoncer l'augmentation de ces violences.

Le jeune de 20 ans avait affirmé qu'il avait été attaqué par huit personnes masquées dans le hall de son immeuble dans le très en vogue quartier madrilène de Malasaña et que ses assaillants avaient proféré des insultes homophones, utilisé un canif pour lui taillader la lèvre et lui écrire "maricon" (l'équivalent espagnol de "pédé") sur une fesse.

La supposée agression avait provoqué un tollé au sein de la classe politique, les partis de gauche ayant accusé le parti d'extrême droite Vox d'encourager les agressions homophobes.

Le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez s'était ainsi empressé de convoquer une commission gouvernementale sur les crimes de haine et d'exprimer sa "plus ferme condamnation" de l'attaque.

Le parti de gauche radicale Podemos, partenaire minoritaire au sein de la coalition gouvernementale, avait estimé mercredi sur les réseaux sociaux que "Vox avait plongé le pays dans la haine d'un collectif qui souffre de violentes agressions dans (les) rues".

Ce changement de version a déclenché une cascade de réactions sur Twitter.

"Les crimes de haine contre les LGTBI ont augmenté de 43% au premier semestre 2021", a posté la ministre de l'Égalité, Irene Montero, appelant à ne pas se concentrer sur "l'arbre qui cache la forêt".

"A lui tout seul, cet imbécile vient d'apporter de l'eau au moulin de tous les discours ultras et de tous les agresseurs", a tweeté le réalisateur de films et militant Javier Giner, clamant son "impuissance" et sa "rage".

Les faits se sont produits deux mois à peine après le meurtre lors d'un passage à tabac d'un jeune homme homosexuel dans le nord du pays, une attaque soupçonnée d'être homophobe et qui avait scandalisé et donné lieu à des nombreuses manifestations dans le pays.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Le parlement espagnol va examiner un projet de loi pour régulariser des sans-papiers

69 ressortissants boliviens interdits de débarquer d'un navire de croisière

Le Parlement espagnol approuve un projet de loi d'amnistie pour les indépendantistes catalans