Selon les premières informations, l'avion s'est écrasé lors d'un vol d'essai après des réparations programmées. Trois membres d'équipage se trouvaient à bord de l'appareil et auraient été tués. Selon les sources de l'agence de presse d'Etat russe TASS, l'avion appartenait au géant gazier Gazprom.
PUBLICITÉUn avion de ligne russe s'est écrasé vendredi alors qu'il volait sans passagers, tuant ses trois membres d'équipage, ont annoncé les autorités. Aucune victime n'est à déplorer sur le terrain, a indiqué le ministère russe des Situations d'urgence.
Le Soukhoï Superjet 100 s'est écrasé dans la région de Moscou, selon les services d'urgence russes.
Les autorités ont déclaré que l'avion appartenait à Gazprom Avia, un transporteur appartenant au géant du gaz naturel Gazprom, contrôlé par l'État russe.
L'avion avait décollé d'une usine aéronautique située à Loukhovitsy, à 110 kilomètres au sud-est de la capitale russe, où il avait subi des réparations. Il se dirigeait vers l'aéroport moscovite de Vnoukovo lorsqu'il s'est écrasé.
Le comité d'enquête, le principal organe d'investigation criminelle du pays, a ouvert une enquête sur l'accident.
Une source de l'agence russe Interfax au sein des services d'urgence a déclaré qu'au cours d'un vol d'essai, l'équipage a émis un signal de détresse, a été détourné vers une zone d'attente et a effectué quelques tours pour dépenser du carburant. Alors qu'il tentait une approche d'atterrissage, l'avion a disparu des radars. L'accident s'est produit vers 15 heures, heure de Moscou.
La cause de l'accident du Superjet 100 pourrait être une panne de moteur, a rapporté TASS citant les services opérationnels. Selon le ministère de l'Industrie et du commerce, l'avion accidenté pouvait contenir d'anciens parts occidentaux - dont l'entretien est devenu impossible à cause des sanctions suite à l'invasion russe de l'Ukraine.
"Une réussite majeure" avec un bilan de sécurité mitigé
Le Superjet 100 de fabrication russe, également appelé SSJ100, a été salué par les autorités russes comme une réussite majeure pour l'industrie de l'aviation civile du pays lorsqu'il est entré en service en 2011, mais son bilan en matière de sécurité est mitigé.
Il s'agit du troisième crash du Superjet 100.
En mai 2012, un Soukhoï Superjet 100 a percuté un volcan endormi lors d'un vol de démonstration en Indonésie, tuant les 45 personnes à bord. L'enquête a révélé que l'équipage n'avait pas conscience de la présence d'un terrain élevé et qu'il avait ignoré les signaux du système d'alerte de terrain alors qu'il volait dans d'épais nuages.
Un autre Superjet s'est écrasé à l'aéroport de Moscou-Cheremetievo en mai 2019, faisant 41 morts. L'avion a été frappé par la foudre et a effectué un atterrissage d'urgence peu après le décollage. L'enquête a mis en cause le pilote, concluant qu'il avait fait atterrir l'avion chargé de carburant imbrûlé à une vitesse excessive, ce qui a provoqué un atterrissage brutal qui a déclenché un incendie.
Depuis que l'avion est entré en service, il a également été victime de dysfonctionnements et de coûts de maintenance élevés qui ont rendu de nombreux transporteurs russes réticents à l'acheter.
Les tentatives ambitieuses de la Russie pour commercialiser largement l'avion à l'étranger ont largement échoué, et les quelques clients étrangers ont progressivement retiré les Superjets du service.