Israël accuse le Hezbollah et promet de riposter avec force après l’attaque qui a fait 12 morts sur le plateau du Golan. Face à risque d’escalade, plusieurs pays appellent à la retenue.
PUBLICITÉVêtus de noir, ils étaient des milliers ce dimanche dans les rues de Majdal Shams pour assister aux funérailles des enfants tués la veille, par un tir de roquette en provenance du Liban.
Devant les cercueils recouverts de draps blancs, certains portaient les portraits des victimes. Dans cette ville située sur le plateau du Golan annexé, au nord d’Israël, une roquette est tombée samedi, sur un terrain de football, faisant au moins 12 morts.
Le Hezbollah nie être à l’origine de ce tir, mais Israël affirme le contraire.
"Le Hezbollah, mandataire de l'Iran dans la région, ne sera pas exonéré pour cet événement, malgré ses démentis ridicules. Ils ont tiré, et ils paieront un lourd tribut pour leurs actions", explique Yoav Gallant, ministre de la Défense d'Israël.
Israël a promis de riposter avec force à ce tir. Benjamin Netanyahu, qui a écourté sa visite à Washington à cause de cette attaque, a obtenu dimanche, le feu vert du cabinet de sécurité israélien.
L'Iran, soutien du Hezbollah, a mis en garde l'État hébreu contre les "conséquences" de représailles au Liban.
Face à un risque d’escalade régional, plusieurs pays tentent d’apaiser les tensions.
Alors que le gouvernement libanais et l’Union européenne demandent une enquête internationale, l’ONU appelle à la retenue. De leur côté, les Etats-Unis, accusent eux aussi le Hezbollah de cette attaque, mais ne veulent pas d’une escalade.
"Nous ne voulons pas non plus que le conflit s'aggrave. Nous ne voulons pas qu'il s'étende. C'est l'un de nos objectifs depuis le premier jour, depuis le 7 octobre. Et nous continuerons à poursuivre cet objectif", a déclaré Antony Blinken, chef de la diplomatie américaine.
Dans la bande de Gaza, la guerre se poursuit. Dimanche, une frappe israélienne a fait au moins 5 morts dans un camp de déplacés près de Khan Younès, dans le sud de l’enclave.
L’armée a par ailleurs ordonné de nouvelles évacuations dans le centre. Comme ici à al-Bureij, où les habitants ont commencé à quitter la ville. Tsahal affirme vouloir y intervenir "avec force".
Les négociations se poursuivent à Doha au Qatar, entre Israël et le Hamas pour tenter d’arracher un accord de cessez-le-feu après 9 mois de guerre, et obtenir la libération des otages.