Une quarantaine de militants étaient jugés dans le cadre d'un vaste procès pour avoir organisé une primaire officieuse en 2020, en vertu d'une loi sécuritaire imposée par Pékin.
PUBLICITÉ
C'est un coup dur pour le mouvement pro-démocratie à Hong Kong.
45 militants, arrêtés il y a trois ans, ont écopé de lourdes peines allant jusqu'à 10 ans de prison ce mardi, dans le cadre du procès le plus notoire qui se tenait pour "atteinte à la sécurité nationale".
Les prévenus ont été reconnus coupables de "subversion", pour avoir organisé des primaires en amont des législatives afin de désigner les candidats de l'opposition.
Ces peines exemplaires ont été prononcées en vertu de la loi de 2020 sur la sécurité nationale imposée par Pékin, qui a largement criminalisé la dissidence. Des centaines de personnes avaient fait le déplacement pour témoigner de leur soutien.
"Cela va bien sûr réduire au silence davantage de personnes", estime Emilia Wong, compagne de l'activiste Ventus Lau, "parce que l'on voit à quel point une primaire peut être considérée comme illégale et conduire des peines de dix ans d'emprisonnement".
Washington a "condamné fermement" cette décision de justice, à l'instar de plusieurs ONG de défense des droits de l'homme.