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France : l’homme qui avait profané la tombe de Robert Badinter écope d'un an de prison avec sursis

La tombe de l'ancien ministre de la Justice Robert Badinter, à Bagneux en France.
La tombe de l'ancien ministre de la Justice Robert Badinter, à Bagneux en France. Tous droits réservés  AP Photo
Tous droits réservés AP Photo
Par Jean-Philippe Liabot
Publié le
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L'homme âgé de 23 ans qui a reconnu avoir profané la tombe quelques heures avant l'entrée au Panthéon le 9 octobre de l'ex-ministre de la Justice, a été condamné ce mercredi par le tribunal de Nanterre.

Interpellé mardi dans la matinée, l'homme qui a reconnu les faits a été jugé en comparution immédiate pour profanation de sépulture et dégradation. Étudiant d’une grande école, il était inconnu des services de police.

Il a été condamné à une peine conforme aux réquisitions, et devra effectuer un stage de citoyenneté avec une obligation de soins, auxquels s'ajoutent 140 heures de travail d’intérêt général.

Selon la police, il a été retrouvé grâce aux images de vidéosurveillance, qui le montraient entrant et sortant du cimetière de Bagneux dans les Hauts-de-Seine, dans la nuit du 8 au 9 octobre 2025, ainsi qu'à l'analyse de son téléphone, notamment le bornage de celui ci. Selon les enquêteurs, il avait repéré quelques jours auparavant la tombe de Robert Badinter.

Lors de sa garde à vue, il s'est présenté comme proche des idées royalistes. Au procès il a regretté son geste, s'est excusé auprès de la famille Badinter, et a avoué avoir agi avec "lâcheté".

Il avait tagué la phrase suivante "Eternelle est leur reconnaissance, les assassins, les pédos, les violeurs, la REPUBLIQUE le sanctifient" sur la pierre tombale de l'ancien ministre.

Quelques heures avant la panthéonisation

Dès la découverte de la profanation, la classe politique française s'était émue et avait fait corps pour dénoncer cet acte. Le président Emmanuel Macron avait alors réagi sur le réseau X.

Dans la soirée, la nation rendait hommage à l’une des grandes figures morales et réformatrices de la République. Avocat, garde des Sceaux puis président du Conseil constitutionnel, Robert Badinter est avant tout associé à son combat acharné contre la peine de mort. C’est à lui que l’on doit, en 1981, son abolition après un discours historique à l’Assemblée nationale où il plaide avec force pour « une justice qui ne tue pas ». Cet acte fondateur fera de la France l’un des premiers pays européens à renoncer définitivement à cette pratique.

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