5 choses que Mourad Merzouki nous apprend sur la danse

5 choses que Mourad Merzouki nous apprend sur la danse
Par Maria Ieshchenko
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Pixel, le spectacle qui transforme les concepts de temps, d’espace et de mouvement, a illuminé la scène de la Maison de la Danse à Lyon, ville natale

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Pixel, le spectacle qui transforme les concepts de temps, d’espace et de mouvement, a illuminé la scène de la Maison de la Danse à Lyon, ville natale du chorégraphe Mourad Merzouki. Ce fondateur de la « Compagnie Käfig » et actuel directeur du Centre chorégraphique national de Créteil, en collaboration avec les deux artistes numériques Adrien Mondot et Claire Bardainne, a imaginé un cadre chorégraphique qui intègre à la fois un spectacle de lumière, une pièce de théâtre, un concert de rock et même un film muet en noir et blanc. Merzouki a voulu ouvrir la voie à « une conversation entre le monde de synthèse de la projection numérique et le réel du corps du danseur ». Il faut dire qu’il est même allé au-delà de cette optique en fondant une toute nouvelle philosophie de la danse moderne.

  • Pourquoi se prendre la tête avec la taille réelle du plateau si on peut l‘élargir grâce à la projection lumineuse ? Dans Pixel, la danse est enveloppée dans un monde illusoire, virtuel et plastique qui se nourrit des histoires racontées par les danseurs. Tout devient possible sur le plateau : les murs poussent, les canyons se creusent, les vagues montent…

  • Le plateau devient un lieu de rencontre des styles, même pour ceux d’entre eux dont les chemins ne se rencontraient presque pas. A la folie de la tecktonik fait suite l’acrobatie avec un hula-hoop, pour ensuite céder la place au hip-hop classique, au roller ou bien à la danse contemporaine.

  • Le décor est obsolète. Dans Pixel, la pluie est dessinée par la lumière, les constellations s’assemblent à partir des ‘pixels’ éparpillés sur le sol. Tout au long du spectacle les danseurs luttent avec la tempête, sautent par-dessus les rochers et cassent les grilles. Tout cela paraît si réel que l’on ne s’attend pas à trouver un plateau propre et vide à la fin du spectacle.

  • Ce n’est qu’à la fin de chaque ‘épisode’ que la musique se fait remarquer par le biais d’un crescendo. Le reste du temps, elle règne, sans que la salle s’en aperçoive, mais est inséparable de la danse et de la lumière.

  • En suivant aveuglément ces quatre principes, il s’avère impossible de reproduire ce que Merzouki et son équipe ont réussi à faire. La dernière chose que le chorégraphe lyonnais nous apprend sur la danse c’est de ne pas suivre les règles, mais créer des exceptions.

  • Pixel – Mourad Merzouki

© Dan Aucante

  • © Laurent Philippe

  • © Laurent Philippe

  • © Patrick Berger

  • © Patrick Berger

  • © Patrick Berger

Retrouvez les dates de la tournée 2015 sur www.ccncreteil.com

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