Songhoy Blues : "Music in Exile", où le blues d'un Mali en détresse

Songhoy Blues : "Music in Exile", où le blues d'un Mali en détresse
Par Pierre Assémat
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Le groupe malien Songhoy Blues a sorti son premier album, l'occasion de parler de la tragique histoire récente de son pays.

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“Music in Exile” est le premier album du groupe Songhoy Blues.
Les quatre Maliens ont choisi le Blues, la musique la plus à même de raconter leur tragique histoire.

Tout a commencé quand des extrémistes islamistes ont décidé d’interdire la musique à Tombouctou, la ville natale du chanteur Aliou Touré. Il a du alors fuir avec la capitale du Mali, Bamako plus au sud. C’est là qu’il a rencontré les autres membres du groupe.

Aliou Touré, chanteur et guitariste des Songhoy Blues :
“La musique était censurée, puisqu’il n’y avait pas d’autorité, l‘état n’existait pas, ça a coïncidé avec le coup d‘état et beaucoup de problèmes à gauche à droite, du coup, c‘était carrément le djihad, le voleur se faisait couper la main, lorsqu’on te surprend avec une fille, on te châtie, on découvre de la musique dans ton téléphone, on l’enlève ou on le casse carrément. On te surprend avec des instruments, on te les casse.”

Les Songhoy blues ont commencé par jouer lors de mariages avant d‘être découvert par le Projet Africa Express, dont le but est la promotion de la musique africaine de par le monde.
Les Songhoy Blues ont récemment joué à guichets fermés au Village Underground de Londres.
Ils estiment que la musique est un outil très puissant.

Aliou Touré, Songhoy Blues :
“Les paroles d’une chanson sont souvent plus importantes que n’importe quel discours politique. Elles vont plus loin que le discours politique, tout le monde les écoute, elles passent partout.”

Le groupe mélange les rythmes et les sons des différentes régions maliennes, mais ils avouent aussi avoir été influencés par le rock de Jimmy Hendrix et d’autres groupes occidentaux. Et ils ont notamment collaboré avec Damian Albarn de Blur, et ont même fait la première partie de son concert au Royal Albert Hall.

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