Donner les moyens de sauvegarder l’emploi dans l'Union européenne

Le chômage progresse dans l'UE
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Par Sandor Zsiros
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La Confédération européenne des syndicats se félicite du recours au programme européen pour soutenir les dispositifs nationaux de chômage partiel. Mais l’organisation estime qu’il faudra poursuivre l’effort longtemps.

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C’est une file d’une dizaine de personnes. Règles de sécurité obligent, l’attente déborde sur le trottoir au pied des locaux d’un syndicat à Bruxelles. Tous viennent ici pour déposer leurs documents et leur dossier afin d'obtenir le chômage partiel.

Depuis le début de la crise les demandes bondissent. Anna est femme de ménage. Depuis le confinement elle se retrouve régulièrement sans activité. "C'est très dur", souffle-t-elle. Si les allocations sont les bienvenues, elle reconnaît qu’elles ne permettent pas de payer autre chose que le loyer. Pour les nécessités alimentaires Anna doit trouver un autre emploi.

En Belgique, comme ailleurs dans l'Union européenne, les gouvernements utilisent tous les moyens à disposition pour venir en aide aux citoyens. Le programme européen SURE, lancé au plus fort de la crise du coronavirus, a justement pour objectif d'atténuer les conséquences de la récession sur le marché de l'emploi. 

Les 100 milliards d'euros de cet instrument sont disponibles sous forme de prêts aux Etats membres. "De ce que nous savons 81 milliards d'euros ont été mobilisés jusqu'à maintenant. Il reste donc 19 milliards d'euros disponibles pour, peut-être, prolonger certains dispositifs", se félicite Luca Visentini, secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats (CES).

L'Europe compte 15 millions de chômeurs. Mais la Confédération européenne des syndicats estime qu'il faut ajouter les 45 millions de personnes actuellement au chômage partiel. Autrement dit sans l'aide des Etats et de l'UE, 60 millions de personnes au total se retrouveraient sans emploi. Mais Luca Visentini est inquiet pour l’avenir. L’Italien estime que les 100 milliards d’euros du programme SURE ne seront pas suffisants pour couvrir les besoins de l’année prochaine. La stratégie de relance de l’UE devrait être lancée d’ici là. Mais pour le secrétaire général de la CES, l’argent de ce plan de ne sera pas disponible avant le "printemps prochain" ce qui laisse un vide dans le calendrier.

Plus inquiétant encore pour la CES il faudra beaucoup de temps pour sentir les effets des stratégies nationales de relance ce qui retardera d’autant plus un retour à la normale sur le marché de l’emploi.

Les gouvernements vont devoir faire des choix pour lutter contre le chômage. Mais avec le risque d'une seconde vague de coronavirus ce sont des millions d'emplois supplémentaires qui sont menacés.

Journaliste • Grégoire Lory

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