Newsletter Newsletters Events Évènements Podcasts Vidéos Africanews
Loader
Suivez-nous
Publicité

Les membres de la diaspora libanaise à Paris inquiets pour leurs proches

Des manifestants libanais à Paris le 24 novembre 2024
Des manifestants libanais à Paris le 24 novembre 2024 Tous droits réservés  Euronews
Tous droits réservés Euronews
Par Sophia Khatsenkova & Jean-Philippe LIABOT
Publié le
Partager cet article Discussion
Partager cet article Close Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article : Copy to clipboard Lien copié

Depuis le début des affrontements entre Israël et le Hezbollah il y a un an, on estime que plus de 2 000 personnes d'origine libanaise ont été tuées.

PUBLICITÉ

Des centaines de manifestants libanais se sont rassemblés dans le centre à Paris ce dimanche. Leur principale revendication : un cessez-le-feu immédiat dans leur pays.

Ces milliers de ressortissants franco-libanais qui observent le conflit à distance se disent remplis de colère et de culpabilité Ils se trouvent à plus de 4 000 kilomètres du Liban. Mais le conflit les touche de très près.

Au cours des dernières semaines, les forces israéliennes ont mené d'importantes frappes aériennes sur la capitale Beyrouth et le sud du Liban.

La maison familiale de Mayad Sleiman située dans la plaine de la Bekaa n'est plus habitable. Ce médecin franco-libanais, installé dans le sud-ouest de la France dit qu'il se sent extrêmement coupable de vivre en France.

Mayad Sleiman médecin franco-libanais
Mayad Sleiman médecin franco-libanais euronews

"Je me sens très coupable de ne pas avoir été au Liban parce que j'aurais pu aider. Je vis au rythme des messages annonçant la mort d'un ami, la mort d'un cousin, d'un ami d'enfance dans mon village, ou d'une autre connaissance à Beyrouth, d'un collègue et ainsi de suite. Et c'est très, très compliqué."

Même constat pour Michel Ferran, un avocat parisien, qui nous apprend que sa vie quotidienne est rythmée par les notifications des réseaux sociaux.

Michel Ferrand, avocat franco-libanais résidant à Paris.
Michel Ferrand, avocat franco-libanais résidant à Paris. Euronews

"Nous passons beaucoup de temps à suivre les informations, même si elles ne changent rien à la situation sur le terrain. C'est le meilleur moyen pour nous de relâcher la pression et de nous assurer que nos proches n'ont pas souffert, en suivant les dernières nouvelles au plus près." explique t-il

Mais malgré le conflit, de nombreux ressortissants franco-libanais que nous avons interrogés ne souhaitent pas rester en France. C'est le cas de Lina Zakhour, chercheuse, qui va retourner à Beyrouth à la fin du mois.

Lina Zakhour, chercheuse franco-libanaise habitant Beyrouth
Lina Zakhour, chercheuse franco-libanaise habitant Beyrouth Euronews

"Toute ma vie est là-bas. Vous savez, ce n'est pas facile de partir, même quand on est franco-libanais. Ma voiture garé là-bas, mon travail est là-bas, mon appartement aussi. Il faudra que je trouve un nouveau travail et un nouveau logement si je viens ici. Ce n'est pas facile.

Je voulais faire ce voyage d'affaires en France comme prévu, en faisant mes petites prières et en me disant que lorsque je rentrerai à Beyrouth, tout sera à sa place et que tout le monde sera encore là. C'est dur de se dire cela."

Accéder aux raccourcis d'accessibilité
Partager cet article Discussion

À découvrir également

No Comment : Israël frappe violemment la banlieue sud de Beyrouth

Liban : Josep Borrell appelle une fois de plus au cessez-le-feu

L'UE envisage un nouveau plan pour limiter les déplacements des diplomates russes