Joe Biden sanctionne durement la Russie mais appelle Vladimir Poutine à la "désescalade"

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Tous droits réservés Andrew Harnik/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved
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Par euronews avec AFP
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Contre-attaque et main tendue : Joe Biden a annoncé jeudi une série de sanctions financières sévères contre la Russie et l'expulsion de dix diplomates russes, suscitant l'ire de Moscou, mais a aussi renouvelé sa proposition de sommet avec Vladimir Poutine pour engager la "désescalade" des tensions.

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Contre-attaque et main tendue : Joe Biden a annoncé jeudi une série de sanctions financières sévères contre la Russie et l'expulsion de dix diplomates russes, suscitant l'ire de Moscou, mais a aussi renouvelé sa proposition de sommet avec Vladimir Poutine pour engager la "désescalade" des tensions.

Depuis son arrivée à la Maison Blanche, le nouveau président des Etats-Unis avait fait savoir qu'il mettait au point sa riposte contre une série d'actes imputés à Moscou. Allant jusqu'à qualifier Vladimir Poutine de "tueur", Joe Biden promettait d'être nettement plus ferme que son prédécesseur Donald Trump, accusé de complaisance à l'égard du maître du Kremlin.

Les représailles sont tombées. Le 46e président de l'histoire américaine a signé un décret suivi de sanctions immédiates.

Il permettra aussi de punir à nouveau la Russie "si elle continue d'interférer dans notre démocratie", a-t-il mis en garde dans un discours solennel depuis la Maison Blanche, tout en assurant ne pas vouloir "déclencher un cycle d'escalade et de conflit".

Les Etats-Unis ont imposé une salve de sévères sanctions économiques et diplomatiques contre la Russie afin de répondre fermement à "ses actions de déstabilisation internationale" et à ses attaques contre les intérêts américains.

Washington accuse notamment Moscou d'avoir interféré dans les élections présidentielles américaines de 2020 et d'être directement responsable de la vaste cyberattaque du logiciel de sécurité de SolarWinds, qui a compromis des milliers de réseaux d'ordinateurs du gouvernement et du secteur privé américains.

Il s'agit aussi d'une riposte à l'occupation de la Crimée par la Russie depuis 2014, l'empoisonnement et l'incarcération de l'opposant russe Alexeï Navalny, et les allégations selon lesquelles Moscou aurait versé des primes à des insurgés afghans pour tuer des soldats américains en Afghanistan.

Les principales mesures annoncées:

- Expulsion de diplomates -

Le département d'Etat américain a expulsé jeudi dix responsables de l'ambassade russe à Washington, certains étant accusés d'être des membres des services de renseignement de Moscou.

- Sanctions sur la dette -

Le Trésor américain a interdit aux institutions financières américaines d'acheter directement de la dette émise par la Russie après le 14 juin prochain.

Cette sanction spectaculaire devrait toutefois avoir un impact restreint, la Russie n'ayant qu'une dette limitée et des réserves qui dépassent les 180 milliards de dollars, forte de ses exportations d'hydrocarbures.

Elle s'est cependant révélée douloureuse pour le rouble, en chute jeudi face au dollar, et déjà en difficulté depuis de premières sanctions adoptées en 2014.

- Des entreprises technologiques visées -

Washington a sanctionné six sociétés technologiques russes accusées de soutenir les activités cyber du renseignement de Moscou, notamment l'attaque de SolarWinds.

Trente-deux entités et personnes accusées d'avoir tenté, au nom du gouvernement russe, "d'influencer l'élection présidentielle de 2020 aux Etats-Unis" par des actes de désinformation, ont aussi été visées.

La police fédérale offre des récompenses allant jusqu'à 250 000 dollars pour toute information menant à l'arrestation de certains de ces individus tandis que toutes les entreprises concernées ont vu leurs avoirs gelés aux Etats-Unis et l'interdiction de toute transaction avec elles.

- Sanctions coordonnées sur la Crimée -

Le gouvernement américain impose aussi des sanctions à huit personnes et entités "associées à l'occupation et à la répression persistantes en Crimée", certaines ayant déjà été sanctionnées par l'Union européenne, le Canada, le Royaume-Uni et l'Australie.

Les Etats-Unis dénoncent en particulier les violations des droits humains dans un centre de détention à Simferopol en Crimée où "les détenus sont gelés, affamés, pâtissent des parasites et sont enfermés dans des cellules insalubres et mal ventilées".

Joe Biden a également réitéré son offre d'organiser un sommet avec le président russe "cet été en Europe" pour "lancer un dialogue stratégique sur la stabilité", notamment en matière de désarmement et de sécurité.

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