Six agents du renseignement militaire russe sont visés par ces inculpations qui concernent notamment les « MacronLeaks ».
L'action du ministère américain de la justice est symbolique mais elle est forte. Il a fait inculper aux États-Unis six agents des services de renseignement militaire russes pour des cyberattaques qui avaient défrayé la chronique.
Parmi les piratages qui leur sont attribués, les « MacronLeaks ». Entre les deux tours de la présidentielle de 2017 en France, plus de 20 000 mails liés à la campagne d'Emmanuel Macron avaient fuité. Pour le département américain de la Justice, l'oeuvre de cette unité spéciale de hackers russes.
Elle serait aussi responsable de la campagne de hameçonnage qui avait visé les jeux Olympiques d'hiver en Corée du Sud, des jeux dont les athlètes russes, accusés de dopage, avaient été exclus.
John Demers, le ministre adjoint de la Justice, n'a pas mâché ses mots en annonçant ces inculpations.
« Aucun pays n'a exploité ses cyber-capacités de manière aussi malveillante et irresponsable que la Russie, en causant sans justification des dommages collatéraux sans précédent pour obtenir de maigres avantages tactiques et de petites vengeances. »
Les six agents russes ne risquent pas grand chose étant donné qu'aucun d'eux ne se trouve sur le sol américain. Parmi les autres attaques qui leur sont reprochées, celle d'un réseau électrique ukrainien qui avait privé la population de chauffage en plein hiver.