La croissance pour sortir l'Europe de la crise

La croissance pour sortir l'Europe de la crise
Par Euronews
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Priorité croissance pour les quatre principales économies de la zone euro. Angela Merkel, Mario Monti, François Hollande et Mariano Rajoy se sont retrouvés ce vendredi à Rome pour préparer le Conseil européen de la semaine prochaine.

Cette relance de la croissance passe par la mobilisation de 1% du PIB européen, soit près de 130 milliards d’euros. Mais cette relance ne se fera pas au détriment de la discipline budgétaire a avertit Angela Merkel.

Les quatre dirigeants on réitéré leur attachement à l’euro, on ne reviendra pas en arrière a souligné Mario Monti. Pas d’union politique sans plus d’Europe a martelé la chancelière allemande même si François Hollande a posé ses conditions :
pas de “transfert de souveraineté” à Bruxelles sans plus de solidarité.

Simona Volta, euronews

Pour parler des résultats de ce sommet à quatre entre l’Italie, l’Allemagne, la France et l’Espagne qui s’est déroulé à Villa Madama à Rome, nous sommes en duplex depuis la capitale italienne avec notre confrère Luigi Spinola.

Alors à première vue, il semble qu’il y ait un accord
avec des nuances entre les quatre leaders européens. A votre avis, quel est le résultat le plus important aujourd’hui ?

Luigi Spinola, journaliste économique italien

“En préambule, on doit dire que c‘était avant tout une rencontre de travail, une étape importante avant le sommet de la semaine prochaine à Bruxelles. Ces rencontres existaient déjà avant, mais elles se faisaient à deux, entre Français et Allemands. Aujourd’hui elles se font à quatre: quelque chose a déjà changé.

Les leaders européens présents, surtout Angela Merkel et François Hollande, ont voulu marquer une convergence d’opinions sur la taxe sur les transactions financières, connu sous le nom de taxe Tobin, qui a été approuvée par les quatre. Et François Hollande a fait savoir qu’elle serait mise en place avec un mécanisme de coopération renforcée.

A un niveau informel, ce sommet donne le feu vert au paquet de mesures pour stimuler la croissance préparé par le président François Hollande.”

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En effet, tous les leaders ont souligné l’importance de la croissance, ils ont promis qu’1% du PIB européen serait destiné aux mesures de croissance. Angela Merkel a parlé de solidarité européenne. N’est-ce pas un peu tard vu la crise qui étrangle l’Europe ?

Luigi Spinola

“Il n’est jamais trop tard. Il y a eu des changements, pas seulement le contexte économique et financier mais aussi le contexte politique, il y a peu de temps, c‘était un autre président français qui évidemment a présenté autre chose.

Cette pression politique s’est faite sentir. La volonté d’un changement de priorité s’est faite sentir dans les mots de Merkel, c’est le moment de parler de croissance, d’emploi.

En ce qui concerne des choses plus concrètes, on doit surtout se souvenir que les dirigeants ont souligné que la croissance devait avancer au niveau national avec des politiques de rigueur. Le président français doit aussi remettre de l’ordre dans les comptes de l’Etat et ce sera très difficile.

Merkel et Monti se sont dits convaincus qu’au delà de ce paquet de mesures, il y a une nécessité de mettre en place des réformes structurelles et aussi de libéraliser le marché européen.”

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Une dernière question, quelle feuille de route les leaders ont-ils déssiné en vue du sommet européen à la fin du mois ?

Luigi Spinola

“C’est une bonne question. En ce qui concerne les instruments financiers- la capacité de répondre aujourd’hui à la crise- on sait qu’il y a un progrès concernant l’union bancaire mais on attend des nouvelles du fonds de secours européen.

Il était clair pour tout le monde que l’objectif est surtout de sortir du sommet de Bruxelles avec un plan pour une intégration politique majeure de l’Europe sans laquelle on ne peut pas avoir une union bancaire et une union fiscale.

La déclaration la plus importante est venue de la France avec François Hollande. Il a dit que la France serait disponible à renoncer à une partie de sa souveraineté en échange de plus de solidarité.

Donc, le partage de la dette, une meilleure intégration politique et la cession de la souverainté doivent aller de concert.”

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