Le début du retrait des armes lourdes par les pro-russes est contesté par l'armée ukrainienne. Les deux camps s'accusent mutuellement de violer le cessez-le-feu.
En Ukraine, les séparatistes pro-russes affirment avoir entamé ce mardi le retrait des armes lourdes, l’un des principaux points de l’accord Minsk 2. Ce retrait, impossible à vérifier pour le moment, était retardé par la poursuite des combats, notamment dans la ville de Debaltseve, tombée depuis aux mains des rebelles.
Edouard Bassourine, le commandant adjoint des forces armées de la République autoproclamée de Donetsk, a fait le point sur les opérations en cours : “Le retrait des armes a débuté dans quatre villes : Debaltseve, Horlivka, Donetsk et Telmanove, ce qui ne veut pas dire que ce retrait a lieu simultanément dans les quatre villes. Par exemple, en ce moment, il y a un bombardement à l’aéroport de Donetsk.’‘
Les deux camps s’accusent mutuellement de violer le cessez-le-feu. Pour l’armée ukrainienne, pas question pour le moment de retirer les armes tant que les séparatistes n’auront pas mis fin à leurs attaques, notamment autour du port stratégique de Marioupol, considéré par beaucoup comme la prochaine cible des rebelles pro-russes.
“Le retrait des armes lourdes ne pourra débuter qu‘à partir du moment où l’article 1 de l’accord de Minsk, le cessez-le-feu, sera respecté. Or le cessez-le-feu n’est pas appliqué pour le moment, a insisté le porte-parole de l’armée Andriy Lysenko. En prétextant avoir entamé le retrait des armes lourdes, les rebelles regroupent en fait leurs hommes et leurs armes pour se diriger vers d’autres sites.’‘