Nigéria : voyage au coeur du cauchemar Boko Haram

Au Nigeria, la ville de Gwoza n’est plus qu’un champ de ruines. Elle fait partie de ces municipalités que les forces nigériennes affirment avoir libéré de Boko Haram, mais les traces du passage de la secte islamiste font froid dans le dos.
Quand j'ai dit à Boko Haram que je ne pouvais pas travailler pour eux, ils m'ont dit qu'ils me tueraient
Un haut-gradé de l’armée tchadienne explique que “comme les terroristes sont de plus en plus sophistiqués et désespérés, il faut faire très attention à la façon dont l’armée opére dans le pays. Nous devons être très prudent avec le déploiement d’armes, dit le général Chris Olukolade, nous devons être très prudents par rapport aux dommages collatéraux possibles. Nous adaptons notre mission.”
L’armée affirme avoir repoussé les extrémistes des principales villes dans une large partie du nord du Nigéria, mais dans certains villages Boko Haram poursuit ses expéditions meurtrières. Des hommes assoiffés de sang, disent les survivants. Hassan, enrôlé de force, a eu la main coupée. Les islamistes l’ont accusé d’avoir volé de l’essence :“Je leur ai dit que j‘étais mécanicien et à partir de ce moment là ils m’ont dit tu vas travailler pour nous, raconte le jeune homme mutilé. Ils m’ont retenu et ils ont dit que devais travailler pour eux. Quand je leur ai dit que je ne pouvais pas, ils m’ont dit qu’ils me tueraient.”