La croissance américaine en berne et une taxe boursière décriée en Egypte

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Bienvenue dans Business Middle East. Au sommaire de cette édition : la croissance de l‘économie américaine pour le premier trimestre 2015. Et dans

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Bienvenue dans Business Middle East.
Au sommaire de cette édition : la croissance de l‘économie américaine pour le premier trimestre 2015. Et dans notre rubrique ‘Business Snapshot’, nous ferons le point sur la nouvelle taxe égyptienne sur les plus-values boursières.

Contrairement aux attentes, la croissance de la première économie mondiale a donc ralenti au cours des 3 premiers mois de l’année. D’où une certaine déception et la crainte de voir la reprise freinée en si bon chemin.

Etats-Unis toujours, où la Réserve fédérale a maintenu ses taux d’intérêt inchangés proches de zéro. Enfin, sur le front de l’emploi, à quoi doit-on s’attendre outre-atlantique ? Les chiffres officiels pour le mois d’avril le diront sous peu.

L‘économie en panne de croissance aux Etats-Unis.

Le Produit intérieur brut (PIB) américain n’a, en effet, progressé que de 0,2 % au 1er trimestre 2015 en rythme annualisé, contre 2,2% au 4e trimestre 2014.

Un chiffre inférieur aux attentes des analystes qui tablaient sur un ralentissement moindre, avec une expansion de 1%.

En cause, plusieurs facteurs qui ont, notamment, conduit à une chute de 22 % des investissements industriels.

Face à l’appréciation du dollar, les exportations américaines ont également baissé de plus de 7 %.

A 0,2%, le rythme de croissance du premier trimestre 2015 est donc le plus faible depuis le 1er trimestre 2014, pendant lequel un hiver très rigoureux avait aussi fait reculer le PIB.

De son côté, la Réserve fédérale américaine a maintenu ses taux d’intérêt inchangés proches de zéro et laissé ouvert le calendrier de leur éventuel relèvement.

Concernant la croissance, la Fed s’est dite confiante malgré tout et continue de prévoir une expansion modérée de l’activité écononique américaine pour le reste de l’année.

Daleen Hassan d’euronews accueille maintenant Nour-Aldeen Al Hammoury, spécialiste des stratégies marchés chez ADS Securities à Abou Dabi :

“La croissance américaine est plus faible que prévu et les projections pour le deuxième trimestre ont été revues à la baisse, contrairement à ce qui s‘était produit l’an dernier. Comme l’expliquez-vous, Nour ?”

Nour-Aldeen Al Hammoury :
“Les stocks américains n’ont jamais été aussi élevés. Et les ventes ont chuté de façon significative au premier trimestre 2015 du fait, notamment, d’un dollar fort. Cela prouve que la croissance américaine pourrait ralentir encore dans les mois à venir. Le scenario actuel est bien différent de celui qui prévalait l’année dernière à la même époque lorsque la croissance avait augmenté au deuxième trimestre après une baisse au cours des 3 premiers mois de l’année. A partir de maintenant, il faut donc être attentif à la publication de chaque nouveau rapport économique.”

Daleen Hassan :
“Rien de neuf du côté de la Réserve fédérale américaine. On attend les chiffres de l’emploi pour la fin de la semaine. En quoi pourraient-ils impacter la décision de la Fed de relever ou non ses taux d’intérêt ?”

Nour-Aldeen Al Hammoury :
“Les chiffres de l’emploi sont déterminants pour la Fed. Dans son dernier rapport, elle déclarait qu’une hausse des taux d’intérêt serait appropriée, si l’embellie du marché du travail se poursuivait. Par conséquent, si l‘économie américaine gagne 200 mille nouveaux emplois en avril, cela penchera en faveur d’une augmentation des taux d’intérêt lors de la réunion de la Fed en juin. A l’inverse, des chiffres négatifs compromettraient cette perspective de relèvement des taux d’intérêt.”

Daleen Hassan :
“Et comment a réagi le dollar ?”

Nour-Aldeen Al Hammoury :
“Jusqu‘à présent, le dollar reste sous pression après cette série de publications économiques décevantes. Si cela continue, le dollar pourrait bien rester sous pression au cours des prochains mois. Cela dit, si les chiffres de l’emploi à venir sont bons, le dollar devrait reprendre du poil de la bête dans la foulée.”

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Place à présent à notre rubrique ‘Business Snapshot’ consacrée au tollé suscité par l’introduction, par le ministère des finances égyptien, d’une taxe de 10 % sur les dividendes en action et les plus-values boursières.

La taxe boursière de 10 % a décidément bien du mal à passer en Egypte.

Un recours administratif a d’ailleurs été déposé par un groupe d’investisseurs et de courtiers, afin que la réglementation qui prévoit cette nouvelle disposition soit retoquée.

Pour sa part, Mohammed Omran, le président de la bourse égyptienne, a fait savoir que l’introduction de cette taxe et le manque de clarté de la nouvelle législation fiscale avaient affecté les marchés.

Au premier trimestre 2015, la bourse égyptienne a d’ailleurs affiché ses plus mauvais résutats depuis la crise financière de 2008.

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Fin avril, l’indice EGX 30 a ainsi chuté à 8.600 points environ – son plus mauvais score depuis le début de l’année. Un résultat très en deça des 10 mille points atteint en février 2014.

En cause : la taxe boursière, mais pas seulement. Le mécanisme mis en place pour la collecter et son impact sur les investisseurs étrangers sont également pointés du doigt à l’heure où l’Egypte entend promouvoir son secteur financier à l’international.

Daleen Hassan :
“Nour, on vient de le voir, la bourse égyptienne a subi une baisse significative la semaine dernière, suite à la controverse sur la taxe boursière de 10 %. Selon vous, est-ce-que cela pourrait entamer la confiance des investisseurs ?”

Nour-Aldeen Alhammoury :
“Selon moi, il ne faut pas voir la récente baisse de l’indice EGX 30 comme une tendance de fond. Le dernier sommet économique égyptien a clairement démontré que le monde a confiance en l’Egypte, en tout cas sur le plan économique. Par conséquent, la baisse de la bourse égyptienne consécutive à la nouvelle législation fiscale devrait être de courte durée. Par ailleurs, nous estimons que cette baisse constitue une correction saine avant que la tendance haussière ne reprenne.”

C’est ainsi que s’achève cette édition de Business Middle East. N’hésitez pas à poster vos commentaires et suggestions sur notre page Facebook ‘Euronews Business’.

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