Le groupe État islamique est le “suspect numéro un” du gouvernement truc pour les attentats d’Ankara. Mais pour ces manifestants, venus enterrer des
Le groupe État islamique est le “suspect numéro un” du gouvernement truc pour les attentats d’Ankara. Mais pour ces manifestants, venus enterrer des victimes dans la capitale, c’est l’AKP, le parti islamo-conservateur au pouvoir, qui est responsable du drame. À moins de trois semaines des législatives, le porte-parole du premier parti turc tente de redorer le blason de sa formation.
“L’AKP suspend ses rassemblements, précise Omer Celik . Notre Premier ministre ne tiendra pas de meeting jusqu‘à vendredi. Les rassemblements prévus après vendredi ne se feront pas dans le cadre de la campagne électorale, mais seront des manifestations contre le terrorisme, dans le but de renforcer la fraternité et l’unité.”
Le chef de file Parti démocratique des peuples, principale formation pro-kurde de Turquie, accuse le Président Erdogan de ne pas avoir assuré la sécurité de la manifestation de samedi.
“Cela n’a rien à voir avec la sécurité, insiste Selahattin Demirtas. Comment peut-on se rassembler dans une telle atmosphère ? Nous pouvons prendre nos propres mesures de sécurité, ce n’est pas ça le problème. La sécurité de notre peuple, la vie d’une personne est plus importante qu’une campagne électorale”.
La situation reste extrêmement tendue dans le sud-est à majorité kurde, comme ici à Diyarbakir où les affrontements se poursuivent entre manifestants et forces de l’ordre.