“Etat assassin”. C’est un pays sous le choc et en colère qui enterre ses morts. Deux jours après l’attentat d’Ankara, la défiance envers le président
“Etat assassin”. C’est un pays sous le choc et en colère qui enterre ses morts. Deux jours après l’attentat d’Ankara, la défiance envers le président Erdogan est grande. Le principal part prokurde accuse le pouvoir de n’avoir pas assuré la sécurité du rassemblement de samedi. En l’absence de revendication, le gouvernement pointe du doigt
l’organisation Etat islamique. Le Premier ministre turc n’exclut pas non plus l’hypothèse d’une attaque des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ou du ou du Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C) d’extrême gauche. “Ces trois organisations terroristes sont considérées comme des suspects potentiels pour cette attaque affirme Ahmet Davutoglu, mais si l’on regarde la manière dont elle a été commise, nous considérons les investigations sur Daech comme notre priorité.”
Les autorités turques parlent de deux kamikazes. L’un d’eux pourrait être le frère de l’auteur de l’attentat de Suruç en juillet dernier. Une opération jamais revendiquée mais attribuée au groupe ultra-radical.
Samedi matin, deux fortes explosions secouent les alentours de la gare centrale d’Ankara, où des milliers de militants sont en train de se rassembler pour dénoncer la reprise du conflit kurde.
Le dernier bilan, encore provisoire, fait état de 97 morts et plus de 500 blessés.
Malgré la violence, les législatives du 1er novembre sont maintenues. Mais l’attentat le plus meurtrier de l’histoire de la Turquie pourrait bien bouleverser l‘équilibre des forces en présence.