En Tunisie, les manifestations contre le chômage et l’injustice continuent. C’est à Kasserine, dans le centre-ouest du pays que la révolution est
En Tunisie, les manifestations contre le chômage et l’injustice continuent. C’est à Kasserine, dans le centre-ouest du pays que la révolution est née. Mais cinq ans ans plus tard, la colère reste intacte. Car si a Tunisie a réussi sa transition politique post-révolution, elle ne parvient toujours pas à s’extirper du marasme économique.
“On est là pour avoir du travail”, explique une manifestante. “Nous voulons que nos demandes soient entendues, nous voulons être pris au sérieux. C’est notre droit. Arrêtez d’embaucher les fils de ceux qui sont aux commandes et de nous laisser dans le besoin. On veut des emplois pour ceux qui en ont besoin. Non aux pots-de-vin, à la corruption, à l’injustice, à l’oppression et à la tyrannie”.
“On est là pour demander de l’enseignement, de l’emploi, des services sociaux et des hôpitaux”, ajoute une autre jeune Tunisienne. “On a rien détérioré ni rien brûlé. On n’a rien fait de mal, on n’a pas semé le désordre. On veut juste du boulot, c’est tout”.
En Tunisie le taux de chômage dépasse 15% et atteint 30% parmi les diplômés. Le gouvernement a annoncé un allègement du couvre-feu qu’il avait instauré vendredi dernier. Il demande à la jeunesse de la “patience” face à une situation économique et sociale difficile.