Des dizaines de milliers de Brésiliens descendent dans la rue pour afficher leur soutien à Dilma Rousseff. La présidente du pays est menacée par une procédure de destitution.
Une marée rouge a envahi les rues d’une trentaine de villes du Brésil. La gauche s’est mobilisée, ce jeudi, pour soutenir la présidente Dilma Rousseff, menacée par une procédure de destitution et fragilisée politiquement après la défection de son allié centriste ce mardi.
Dénoncer un coup d’Etat en gestation
Des dizaines de milliers de sympathisants ont dénoncé ce qu’ils appellent “un coup d’Etat” en gestation et tenté de faire pression sur les députés qui hésitent encore à voter le renversement de Dilma Rousseff mi-avril.
“Il faut stopper la corruption, oui, mais pas en renversant le gouvernement, ce serait faire un pas en arrière”, estime une manifestante à Rio.
“Si la destitution se produit, il y aura des émeutes sociales parce que cette procédure n’a aucun fondement légal. Donc si ça arrive, c’est que c’est provoqué, c’est donc un coup d’Etat. Et nous ce que nous voulons, chaque jour un peu plus, c’est consolider la démocratie”, indique un autre sympathisant.
L’opposition accuse Dilma Rousseff d’avoir maquillé les comptes publics pour dissimuler l’ampleur des déficits en 2014 et 2015.
La présidente se voit aussi reprocher d’avoir nommé Lula chef de cabinet de son gouvernement, mi-mars, pour éviter à l’ancien président brésilien d‘être incarcéré dans le cadre de l’enquête pour corruption dont il fait l’objet.