Favela, chambre avec vue

Favela, chambre avec vue
Par Euronews avec REUTERS
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Une vue impressionnante sur le Pain de Sucre. Une terrasse ensoleillée nichée dans les collines boisées. Une chambre qui coûte beaucoup moins cher

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Une vue impressionnante sur le Pain de Sucre. Une terrasse ensoleillée nichée dans les collines boisées. Une chambre qui coûte beaucoup moins cher que celle d’un hôtel. Bienvenue à l’auberge Favelinha.

Alors qu’un demi-million de touristes est attendu à Rio de Janeiro pour les Jeux olympiques, les petits hôtels des favelas sont une belle alternative aux grands hôtels coûteux des beaux quartiers de la ville. Pour les visiteurs, se loger dans une favela est bien évidemment plus économique. C’est aussi plus enrichissant de découvrir la vie quotidienne de ces zones urbaines délaissées où vit un carioca sur cinq. Sabrina, une touriste française, l’a bien compris. Ici, on est à la frontière entre la ville et la forêt. Le bruit du trafic routier s’estompe et laisse place aux cris des oiseaux. La Française prend prend un selfie avec un ami sur la terrasse du Favelinha, situé au cœur de la favela Pereira da Silva.

“Maintenant que je suis là, je suis impressionnée”, dit-elle. “C’est mieux que ce que j’avais imaginé. Pour moi, cela allait être dangereux. Je m’attendais à des armes. Mais ce n’est pas le cas”.

Cependant, il ne fait aucun doute que la majorité des favelas de Rio sont des lieux de violence. Entre des forces de l’ordre lourdement armées et des gangs prêts à tout pour conserver leur emprise sur les territoires qu’ils contrôlent, chaque semaine connaît son lot de fusillade et de morts.

Selon les Nations-Unies, c’est au Brésil qu’il y a le plus de décès par armes à feu chaque année. Dans l’optique des Jeux olympiques, l‘état de Rio de Janeiro a mis en place un programme de “pacification” des favelas. Objectif : reléguer les gangs dans des quartiers situés le plus loin possible des sites olympiques. Mais les résultats sont mitigés et la crise économique a eu raison de ces initiatives musclées.

Solange dos Santos est la directrice de l’auberge Favelinha. Ici, une chambre double coûte 30$ contre 250$ dans un hôtel 3 étoiles de la ville.

“Ce n’est pas facile de créer un établissement hôtelier au sein d’une favela avec tout ce qui se passe ici”, confie-t-elle. “Mais les choses changent parce que les gens viennent et interagissent avec les habitants. Ils se disent que ce n‘était pas comme ce qu’ils s‘étaient imaginé. Il y a de la tranquillité ici.”

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