Moscou dit avoir fait « une proposition » à la France concernant le chercheur condamné en octobre 2024. Sa famille espère une libération à l’occasion des fêtes de fin d’année.
« La balle est dans le camp de la France » a lâché Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine, à l’occasion d’une rencontre avec la presse ce jeudi.
Dmitri Peskov assure que « des contacts » ont lieu entre Paris et Moscou et qu’ « une proposition a été faite aux Français concernant Vinatier ».
Un tribunal russe a condamné en octobre 2024 Laurent Vinatier à trois ans d’emprisonnement pour ne pas s’être enregistré en tant qu’ « agent de l’étranger ».
Laurent Vinatier, 49 ans, travaillait pour le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse dont l’activité est la médiation dans les conflits et notamment entre la Russie et l’Ukraine.
Laurent Vinatier avait reconnu les faits et expliqué ne pas avoir été au courant de l’obligation dont il faisait l’objet.
Le chercheur est par ailleurs, depuis août dernier, accusé d’espionnage et un procès est attendu en février prochain.
La révélation des échanges sur le dossier entre Paris et Moscou alimente l’espoir d’un retour du chercheur en France.
Interrogé par l’AFP, Me Frédéric Belo, l’avocat français du chercheur, révèle que sa famille « espère qu’il puisse être libéré pendant les fêtes » de fin d’année d’ici au Noël orthodoxe le 7 janvier.
La proposition russe évoquée par Dmitri Peskov intervient au moment où Emmanuel Macron et Vladimir Poutine évoquent une possible reprise de contacts.
Une relance de dialogue marquerait un tournant. Ces dernières années, les relations entre Paris et Moscou sont glaciales. La France accuse la Russie de tentatives de déstabilisation. Fin novembre, trois personnes ont été mises en examen à Paris dans une affaire d’ingérence et d’espionnage économique au profit de Moscou.