France : les stations services prises d'assaut

France : les stations services prises d'assaut
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Par Anne Glémarec avec AFP, Reuters
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Par peur d'une pénurie d'essence, les automobilistes se ruent depuis le week-end vers les stations services. 20% sont fermées ou en grande difficulté.

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La peur de se retrouver à sec a déclenché une véritable ruée vers les stations services en France. Depuis le week-end, l’affluence y a été multipliée par trois, ce qui contribue à accentuer le risque de pénurie.

Pénurie d’essence Le plein? Moi je l’ai déjà fait dit Hollande Grèves #NuitDebout Frondeurs Chômage (dessin Plantu) pic.twitter.com/FQAZk9lvpL

— Gilles Klein (@GillesKLEIN) 24 mai 2016

20% des stations fermées ou en difficulté

A Paris, les automobilistes et motards prenaient leur mal en patience ce mardi. “C’est très dur, c’est très dur. Dans les stations, il y a la queue partout, donc pour aller au travail c’est un peu compliqué, si on perd encore une petite demi-heure à attendre,“ commente Gilles Reinier, qui se déplace en deux roues.

D’après le secrétaire d’Etat aux transports, Alain Vidalies, 20% des 12.000 stations françaises sont fermées ou en grande difficulté. Un ouvrier du bâtiment en a fait l’amère expérience aux aurores.

J’ai fait cinq stations à 5 heures, 5 heures et demie du matin. J’ai fait cinq stations en banlieue, j’ai pas trouvé. Comme je travaille sur le chantier à côté, je me suis arrêté ici et puis il y en a !“ dit-il. Le soulagement lui arrache un sourire.

Pour vérifier l‘état des stations de service près de chez vous, cliquez ici.

Les stations belges prises d’assaut

Alors que certains départements, l’Eure notamment, imposent des restrictions en volume à la pompe, les automobilistes du nord de la France ont trouvé une solution : les stations belges de la zone frontalière.

Leurs ventes de carburant ont été multipliées par 7 depuis le début du blocage des raffineries françaises vendredi dernier. A tel point qu’elles aussi redoutent une pénurie.

Le gouvernement français fait valoir que si la situation devait se prolonger, il pourrait mobiliser les stocks stratégiques pour alimenter les stations services.

Un air de déjà vu

En tout cas, la situation fait le buzz sur les réseaux sociaux. Le climat social n’est pas sans rappeler celui de mai 68, comme l‘évoquent ces tweets de l’Institut national de l’audiovisuel.

Grève générale de mai 1968, la France est touchée par une pénurie d'essencehttps://t.co/UdvGTZrhM1

— Ina.fr (@Inafr_officiel) 24 mai 2016

24/05/1968, le directeur des carburants au Ministère de l'Industrie sur la pénurie d'essence https://t.co/VWzgliHljPpic.twitter.com/zyoG9ukL3D

— Ina.fr (@Inafr_officiel) 24 mai 2016

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