Brexit : l'immigration européenne s'invite dans la campagne

Brexit : l'immigration européenne s'invite dans la campagne
Par Anne Glémarec avec ONS, Reuters, AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Proche du record historique, le solde migratoire 2015 permet aux partisans d'une sortie britannique de l'Union européenne de surfer sur la peur de l'étranger.

PUBLICITÉ

C’est un des thèmes au coeur de la campagne pour le référendum du 23 juin. Les dernières statistiques sur l’immigration au Royaume-Uni ont apporté de l’eau au moulin des pro-Brexit.

The elected UK Government should have control over our immigration policy https://t.co/7RL5CgryBC#TakeControlpic.twitter.com/7RPpFhc35x

— Vote Leave (@vote_leave) 26 maggio 2016

Le solde migratoire s’est en effet élevé à 333.000 personnes sur 2015, soit à peine 3.000 de moins que le record historique. 184.000, soit plus de la moitié, venaient de l’Union européenne. Un camouflet pour le premier ministre David Cameron, qui en 2010 s‘était engagé à faire repasser l’immigration nette sous la barre des 100.000.

Net migration 333k yr to Dec 15, Immigration 630k, Emigration 297k similar to recent levels https://t.co/wc4RaLjg1vpic.twitter.com/jSwmQIJXYN

— ONS (@ONS) 26 maggio 2016

Une main d’oeuvre indispensable

Nous vous emmenons à Goole, dans le Yorkshire, sur une exploitation agricole où les panneaux se déclinent en polonais et en russe. Grâce à la libre circulation des personnes dans l’Union, une main d’oeuvre est-européenne bon marché est venue combler vide.

Malheureusement, on n’arrive pas à trouver suffisamment de main d’oeuvre locale pour les emplois agricoles,“ déplore le propriétaire, Guy Poskitt. “On a besoin des travailleurs européens, des ouvriers immigrés pour répondre à la demande de nos clients.

Ainsi, pour le secteur agricole, comme pour ceux de l’hôtellerie et de la construction, rester dans l’Union européenne est une question de survie économique.

Marika Rudik-Mis, originaire d’Estonie, travaille pour Guy Poskitt. Elle explique : “Au vu du nombre d’est-Européens employés aux travaux agricoles ici, si demain aucun d’eux ne venait travailler, je pense qu’ils ne pourraient même pas assurer la moitié de la production.

Un argument qui laisse de glace les partisans du Brexit. Ce jeudi, ils ont appelé les Britanniques à reprendre le contrôle de l’immigration et de leurs frontières en votant pour une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Allemagne : les prévisions de croissance économique revues à la baisse

Le changement climatique pourrait aggraver l'inflation, selon un rapport

Où les logements sont-ils les plus chers en Europe ?