Deutsche Bank : no comment de Merkel

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Par Anne Glémarec
Deutsche Bank : no comment de Merkel

L’action Deutsche Bank a inscrit un nouveau plus bas historique en séance ce mardi avant de clôturer inchangée.

Il y a des élections l'an prochain en Allemagne et il n'y a aucune voix à gagner à aider une banque en faillite.

Tom Stevenson Directeur des investissements de Fidelity Global

Les investisseurs s’inquiètent de voir Berlin abandonner la première banque privée allemande, menacée d’une amende record aux Etats-Unis pour son rôle dans la crise des subprimes.

Interpellée ce mardi, la chancelière Merkel a pris ses distances. “Je dirai seulement que la Deutsche Bank fait partie du secteur bancaire et financier allemand. Et bien sûr, nous espérons que toutes les sociétés, même celles confrontées à des problèmes temporaires, pourront se développer dans la bonne direction. Je ne ferai pas d’autres commentaires,“ a-t-elle déclaré.

Un secteur bancaire fragile

La Deutsche Bank a beau répéter qu’elle pourra s’en sortir seule, les investisseurs redoutent une crise de liquidité à même d‘ébranler un secteur bancaire à la peine en Europe.

Nous ne devrions pas être surpris par la réticence du gouvernement allemand à saisir la balle au bond pour voler au secours de la Deutsche Bank,“ estime pourtant le directeur des investissements de Fidelity Global, Tom Stevenson. “Il y a des élections l’an prochain en Allemagne et il n’y a aucune voix à gagner à aider une banque en faillite.

Emblématique des difficultés du secteur, la Commerzbank a annoncé 9.000 suppressions de postes sur les trois années à venir. Pour financer cette réduction de coûts rendue nécessaire par des taux d’intérêt négatifs, la deuxième banque du pays ne versera pas de dividende cette année.

Avec Reuters