Le président turc réagit au vote du Parlement européen sur le gel du processus d'adhésion. Il menace d'ouvrir les frontières aux migrants.
Furieux, il est furieux Recep Tayyip Erdogan. Le président turc a réagi vivement à la décision prise la veille par le Parlement européen, qui demande le gel des négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE. Brandissant une menace : “Lorsque 50 000 réfugiés se sont présentés à la ville frontalière de Kapikule, a-t-il déclaré, vous vous êtes lamenté et avez commencé à dire : “Que ferons-nous si la Turquie ouvre ses frontières ? Sachez-le, si vous allez plus loin, ces frontières s’ouvriront. Sachez-le, ni moi ni mon pays ne craignons des menaces vides”.
Hier le Parlement européen a demandé le gel des négociations d’adhésion, en raison de la féroce répression turque depuis le coup d’Etat avorté de juillet. Cette décision de geler les négociations pourtant n’appartient qu’aux Etats-membres.
Le Parlement européen demande le gel des négociations d’adhésion avec la Turquie https://t.co/ZxMXfuFHRn
— Le Monde (@lemondefr) 24 novembre 2016
En mars le gouvernement turc et l’UE ont conclu un pacte qui a permis d’assécher le flux de clandestins vers l’Europe. Berlin a répliqué ce matin que “la poursuite de cet accord est dans l’intérêt de tous les acteurs”. Et que “des menaces des deux côtés n’avancent à rien.”