L'UE met 17 paradis fiscaux sur liste noire

L'UE met 17 paradis fiscaux sur liste noire
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
PUBLICITÉ

Aujourd’hui, à Bruxelles, les 28 ministres des Finances de l’UE ont présenté une liste noire de 17 pays qui ne respectent pas les règles fiscales européennes. Les sanctions qui vont les frapper doivent par contre encore être négociées avec la Commission.

“C’est une victoire qui devrait être suivie d’autres”, annonce Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques et financières. “J’invite les Etats membres à ne pas faire preuve de naïveté face aux engagements qui sont pris, à s’assurer qu’ils sont tenus et à mettre en place des sanctions dissuasives parce qu’il faut maintenir la pression sur les pays tiers”.

Les ministres ont aussi présenté une liste grise. 47 pays qui se sont engagés à réformer leur système fiscal, comme le Maroc et la Suisse, selon une source européenne. L’association Oxfam doute de l’efficacité de cette liste grise.

“Ca pourrait être encourageant mais la question qui nous tracasse, c’est de savoir comment les 28 vont s’assurer que ces pays respectent leurs engagements et font les réformes nécessaires”, s’inquiète Aurore Chardonnet, spécialiste fiscale chez Oxfam.

L’Albanie se trouve actuellement sur cette liste. Ce pays de l’Est de l’Europe veut rejoindre l’Union mais n’a pas encore intégré les standards internatinaux pour réduire l‘évasion fiscale.

“Nous avons bien progressé dans cette direction”, se défend le Premier ministre albanais, Edi Rama. “C’est facile de blâmer les autres et plus encore de blâmer les petits pays qui font de leur mieux, avec courage et détermination, pour construire un meilleur avenir car l’histoire n’a pas été généreuse avec eux”.

Reste à définir les sanctions à appliquer. La France, la Belgique et l’Allemagne sont pour une position dure alors que le Luxembourg et le Royaume-Uni prônent une approche plus souple.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

L'UE doit-elle continuer à soutenir l'Ukraine ? Notre sondage révèle que les Européens y sont favorables

"Le destin de l'Europe est lié à celui de l'Ukraine", déclare la cheffe des libéraux de l'UE à Kiev

Bruxelles dévoile les plans d'un diplôme européen, mais peine à en expliquer les raisons