Pour faire face au vide budgétaire annoncé par le Brexit, la Commission européenne envisage de taxer les plastiques.
Taxer les plastiques pour trouver de nouvelles sources de revenus pour le budget européen. C'est la proposition de la Commission européenne qui prépare le prochain cadre financier de l'Union. En plus des considérations environnementales cette idée s'explique par la décision chinoise d'interdire l'importation de déchets étrangers comme les plastiques usagés. Le Commissaire européen chargé du Budget, Günther Oettinger, souligne que "nous produisons et utilisons trop de plastiques qui, malgré nos efforts de recyclage, deviennent des déchets et que nous ne pouvons plus vendre sur les marchés mondiaux comme nous le faisions auparavant".
Cette taxe permettrait de combler en partie le manque à gagner provoqué par le Brexit. La sortie du Royaume-Uni devrait représenter une perte de 12 à 15 milliards d'euros par an. La Commission envisage aussi de demander aux Etats membres d'augmenter leurs contributions de 1% du Produit intérieur brut à un maximum de 1,2%.
Mais l'institution prévoit aussi des coupes. Günther Oettinger évoque un effort dans les fonds de cohésion et la Politique agricole commune. Toutefois il assure vouloir faire son "mieux pour qu'elles soient les plus faibles possibles afin de ne pas porter atteinte à ces programmes". La Commission ne souhaite pas en revanche toucher aux fonds alloués à la politique migratoire. Elle veut aussi maintenir les efforts en matière de recherche et de développement.