Alors que les négociations européennes sont lancées ce mercredi, un éleveur belge nous livre ses inquiétudes
PUBLICITÉPhilippe Janssens est un éleveur belge et comme à chaque coup d'envoi des négociations sur le budget européen, il s'inquiète pour l'avenir de ses subventions. Sans elles, ils n'arriverait pas à joindre les deux bouts.
"Dans l'état actuel des choses, non, restons clairs. Notre revenu vient de là", reconnaît-il.
Ce mercredi, les Européens commenceront à débattre du budget pour la période 2021-2027. Et avec le Brexit, c'est un trou de 13 milliards d'euros annuels qu'il faudra combler. D'où les coupes attendues dans la Politique agricole commune.
"L'agriculture a ses difficultés depuis un certain nombre d'années, donc on a déjà essayé, pour maintenir l'activité, de faire des économies et d'être plus performant. Pour la PAC, nous, nous souhaitons un budget relativement stable, pour maintenir cette agriculture familiale comme nous la connaissons, au minimum."
L'une des critiques récurrentes contre la PAC, c'est qu'elle favorise les grandes exploitations au détriment des familiales. Peut-être une piste pour réoriente les aides. Philippe Janssens veut en tout cas croire en l'avenir de l'agriculture européenne.
"Quand je vois l'évolution, ils ont des ressources de jeunes, donc on doit leur faire confiance, tente-t-il de se convaincre. J'ai l'impression qu'ils vont quand même vers des difficultés relativement importantes. Ce ne sera pas simple, mais bon, il faut compter sur leur jeunesse pour s'en sortir."