Débuts prudents pour Giuseppe Conte au G7

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Un tweet choc en faveur du retour de la Russie, vite recadré par ses homologues européens, une accolade avec Trump et le souci de gérer la crise migratoire: le nouveau président du conseil italien Giuseppe Conte a fait au G7 des premiers pas prudents à l'international. Arrivé avec une poignée de collaborateurs, le nouveau chef du gouvernement italien, encore inconnu du grand public, a commencé par un coup d'éclat qui a pris de court ses homologues européens vendredi. "Je suis d'accord avec le président Donald Trump: la Russie devrait réintégrer le G8, c'est dans l'intérêt de tous", a-t-il tweeté. Le dirigeant italien, choisi par Luigi di Maio et Matteo Salveni, les leaders des partis qui ont remporté les élections de mars, le Mouvement 5 Etoiles (antisystème) et la Ligue (extrême-droite), a ainsi voulu d'emblée marquer sa différence et se faire connaître. Et ce, quitte à prendre ses distances avec la ligne de l'Union européenne, pour qui l'annexion de la Crimée par la Russie depuis 2014 justifie son éviction depuis lors du club des pays industrialisés. Une heure plus tard, ce professeur de droit, à l'allure élégante et calme, a fait marche arrière lors d'une réunion avec ses homologues européens organisée par Emmanuel Macron, mais a fini par obtenir une subtile concession. Souriant, un peu nerveux, il est arrivé dernier dans le petit salon où l'attendaient Angela Merkel, Theresa May et le président français, qui l'ont chaleureusement accueilli. Au cours de cette réunion, a raconté plus tard un conseiller d'Emmanuel Macron, le président du conseil italien a expliqué qu'il devait tenir compte de la sensibilité favorable au retour de la Russie des deux mouvements qui ont remporté les élections italiennes. Les trois dirigeants européens ont alors trouvé une issue en acceptant que dans le brouillon du communiqué final de la rencontre figure la mention d'un "dialogue" avec la Russie. - Crise migratoire - Après cet épisode, M. Conte a croisé le président américain à son arrivée, juste après la "photo de famille" des sept dirigeants. "Grande victoire", l'a félicité Donald Trump. Il a ensuite rencontré en bilatérale notamment Shinzo Abe, Angela Merkel, Emmanuel Macron et Theresa May, ainsi que les responsables européens Donald Tusk et Jean-Claude Juncker. Mais pour le responsable italien, l'une des priorités était de discuter avec ses homologues européens de la réforme du système de Dublin pour la gestion des réfugiés, qui sera au menu du Conseil européen des 28 et 29 juin. Le règlement de Dublin confie la responsabilité des demandes d'asile au premier pays où la personne est enregistrée -- ce qui fait peser, fait valoir l'Italie, un poids démesuré sur les pays méditerranéens. "A Donald Tusk et Jean-Claude Juncker, j'ai donné mes priorités, la réforme du règlement de Dublin et la question de la croissance. J'ai exprimé la totale insatisfaction de l'Italie sur les propositions discutées actuellement. L'Italie a été laissée seule sur ce dossier. Nous devons avoir cette réforme et nous voulons une Europe plus solidaire", a-t-il déclaré à la presse italienne. Il a ensuite été tiré par le bras par son responsable de la communication Rocco Casalino, ex-communicant du Mouvement 5 Etoiles, qui a ainsi mis fin à son interview, un geste critiqué par l'opposition qui voit M. Conte comme une "marionnette" du mouvement antisystème. "M. Conte a été à l'écoute. Sur la Russie il a tout de suite reconnu que les conditions n'étaient pas réunies pour la réintégrer dans le cadre du G7", a commenté la présidence française après leur rencontre bilatérale. Ayant pris ses fonctions seulement le 1er juin, M. Conte avait conservé comme "sherpa" pour ce G7 Maria Angela Zappia, qui conseillait déjà son prédécesseur Paolo Gentiloni, ce qui a facilité les discussions avec les autres pays.

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