Manifestations anti-gouvernementales à Téhéran

Manifestations anti-gouvernementales à Téhéran
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Par Euronews
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Derrière ces manifestations et la grève des commerçants du Grand Bazar de Téhéran, la hausse des prix, la chute du Rial, le retour des sanctions américaines...

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Des manifestants iraniens fuyant les gaz lacrymogènes dans les rues de Téhéran...

Hier, fait rarissime, les commerçants du Grand Bazar ont fermé boutique toute la journée et des manifestations ont eu lieu, des heurts se sont produits dans l'après-midi. La grève des commerçants et ces protestations visaient à dénoncer entres autres la hausse des prix et la dépréciation continue de la monnaie iranienne, le Rial, depuis l'annonce, le mois dernier du retrait des Etats-unis de l'accord sur le nucléaire iranien.

Un membre d'Amnesty International a filmé ces scènes dans Téhéran, on y voit des milliers de manifestants tentant de rejoindre le parlement ...Dans ces cortèges, ces slogans : "laissez la Syrie et occupez-vous de votre peuple !" Un message clair adressé au gouvernement.

Et la situation économique en est le déclencheur. Nul ne veut du retour des sanctions promises par Donald Trump, alors que le pays tente de parer le choc.

Avant la levée des sanctions, l'Iran, grand pays producteur de pétrole, ne pouvait exporter ses barils et l'effet sur l'économie était désastreux. Un retour en arrière le sera tout autant.

En 2012, quand la crise économique frappa de plein fouet le pays, d'énormes manifestations avaient finalement mené à un changement de gouvernement.  Et ce n'est qu'après la levée des sanctions que l'économie du pays s'est relevée.

Pour tenter de limiter l'impact de la reprise des sanctions sur cette économie fragile, pour tenter de résister, le gouvernement iranien a annoncé l'interdiction de l'importation de plus de 1 300 produits étrangers.

Cependant le Rial iranien a déjà perdu près de 50% de sa valeur en six mois.  Pour tenter de contenir cette dégradation, le gouvernement a imposé un taux de change officiel fixe pour le dollar, 42 000 rials pour un dollar. Mais les puissants commerçants du grand bazar protestent aussi contre ce taux de change élevé, la fluctuation des devises, ou le blocage des marchandises à la douane...

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