Une touffe de cheveux, dépassant d'un corps inanimé enveloppé, dans une couverture de survie. On s'y méprend facilement. C'est justement là le but. Mercredi 12 juin, la campagne #NoKidsInCages a frappé un coup, artistique cette fois : des cages installées en pleine rue à New York, dans lesquelles "dorment" des mannequins d'enfants, à l'image des **jeunes immigrés séparés de leurs parents à la frontière avec le Mexique. **
A l'angle de la 17ème rue et de Union Square, les passants s'arrêtent, choqués. "C'est déchirant, soupire Lenore Rey. Mettre des enfants dans une cage. Je suis désolée, mais pas dans mon monde. Ce n'est pas normal."
Choquer, voilà justement l'objectif du mouvement qui dénonce les emprisonnements de mineurs. Attirer l'attention, concrétiser sur une situation bien souvent racontée par des statistiques : l'année dernière, au moins six mineurs sont décédés alors qu'ils étaient en détention aux Etats-Unis, ou juste après une période de prison.
Jeffrey Delacruz fait partie de ses passants interpellés par l'installation des militants. Mais pour lui, la situation est un peu plus complexe que le tableau qui en est dressé sous ses yeux. "Le problème ne commence pas à la frontière, mais dans le pays d'origine, souligne-t-il. Je crois que les gens s'arrêtent aux images qu'ils voient dans les médias, mais personne ne cherche à creuser."
Selon les autorités, il faudrait deux ans au gouvernement américain pour identifier des milliers d'enfants potentiellement séparés de leurs parents à la frontière mexicaine.
Ce jour-là l'installation fait l'effet qu'elle fait à chaque fois qu'elle est exposée quelque part : elle dérange, scandalise, ébranle ceux qui s'y attardent. Et comme les 24 autres cages du même type, elle est délogée par la police.
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