The Brief from Brussels : le terreau de l’extrême droite flamande

The Brief from Brussels : le terreau de l’extrême droite flamande
Tous droits réservés REUTERS/Francois Lenoir
Tous droits réservés REUTERS/Francois Lenoir
Par Sandor Zsiros
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Suite de notre triptyque sur les élections régionales belges. Coup de projecteur sur la montée de l’extrême droite en Flandre.

PUBLICITÉ

Dans la ville de Roulers le pub Vlaams Radikaal est le point de ralliement de nombreux partisans du parti d'extrême droite flamand, le Vlaams Belang. Les clients y parlent souvent d'immigration et de la partition de la Belgique. "Nous devons combattre l'islam mais de façon démocratique", explique le propriétaire de l’établissement Filip Deforche. En Flandre, le parti est arrivé en 2e position lors des élections régionales derrière la N-VA, une autre formation indépendantiste. Les nationalistes ont capté en tout 40% des voix dans le nord du pays. "Je ne suis pas un nazi, je ne suis pas un fasciste, je ne suis rien de tout cela", affirme le député flamand du Vlaams Belang, Wouter Vermeersch. La question migratoire a occupé le cœur de la campagne électorale en Flandre. "Le rythme auquel notre région se diversifie va trop vite", assure-t-il. La perception de l'insécurité a favorisé le vote en faveur de la formation populiste.

La Flandre néerlandophone est la région la plus peuplée de Belgique. Le déséquilibre économique avec la Wallonie francophone participe aussi à ces tensions. La production flamande est plus élevée de 13% par habitant et les salaires supérieurs de 7%. Pour le Vlaams Belang cette situation n’est plus tenable. L’extrême droite réclame la fin de l’Etat belge. Wouter Vermeersch compare la situation entre Flamands et francophones à un mariage où la meilleure solution serait "de demander le divorce".

Brèves :

  • Le favori des libéraux européens

L'ancien Premier ministre roumain Dacian Ciolos apparait comme le favori pour prendre les rênes du nouveau groupe libéral au Parlement européen. L'ancien Commissaire peut compter sur le soutien du Président français et de sa délégation au sein du groupe Renouveler l'Europe. L'élection est prévue ce mercredi. Dacian Ciolos est opposé à la Néerlandaise Sophia in't Veld et au Suédois Fredrick Federley.

  • Une Espagnole à la tête des socialistes européens

Les sociaux-démocrates du Parlement européen ont choisi l'Espagnole Iratxe Garcia comme présidente. Ce résultat n'est pas une surprise puisque l'ancien dirigeant, l'Allemand Udo Bullman, a finalement retiré sa candidature. Avec 153 sièges le groupe représente la deuxième force politique dans l'hémicycle. C'est la deuxième fois en 20 ans que les sociaux-démocrates désignent une femme à leur tête.

  • Pas de péage en Allemagne

Le projet d'un péage autoroutier en Allemagne est retoqué par la justice européenne. La Cour souligne le caractère discriminatoire du dispositif envisagé. Berlin veut faire payer une redevance aux conducteurs étrangers et allemands mais ces derniers bénéficieraient d'une exonération sur une autre taxe. C'est cette combinaison qui pose problème aux juges et qui constitue selon eux une violation de la libre circulation des marchandises et de la libre prestation des services.

Journaliste • Grégoire Lory

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

The Brief from Brussels : la Wallonie cherche un nouveau souffle

The Brief from Brussels : la vague verte de Bruxelles

Belgique : "deux pays sous un seul drapeau"