La Belgique semblait fracturée plus que jamais au lendemain d'élections législatives marquées par le déclin des partis traditionnels et des scores élevés des extrêmes.
La Belgique semble plus fracturée que jamais au lendemain des élections législatives. Certains quotidiens n'hésitent pas à titrer sur "les deux Belgique" qui se dessinent désormais. Au Nord : la Flandre qui a voté encore plus à droite et au Sud, les francophones de Wallonie qui soutiennent clairement la gauche. Ce scrutin a surtout montré que jamais les extrêmes n'avaient recueilli autant de députés à la Chambre : 18 pour le Vlaams Belang (le parti d'extrême droite), et 12 pour le PTB (extrême gauche).
Les formations historiques, elles, socialistes, chrétiens-démocrates et libéraux, reculent.
"Je m'attendais à ce résultat, en particulier avec tout ce qui s'est passé l'année dernière où il y avait beaucoup de divisions au sein du gouvernement", explique un homme.
"Je crois que ça va être très difficile parce qu'il y a beaucoup de gens aux opinions différentes, en particulier au sud de la Belgique. Je crois qu'aujourd'hui il y a deux pays sous un seul drapeau. Ils devraient faire comme ça. Un pays confédéral avec une partie au nord avec ses propres opinions et la partie sud. Garder un seul pays mais relayer l'opinion de chacun",
"Je trouve dommage qu'on soit le même pays et qu'on ait autant d'idées différentes. Ça me rend triste", a confié une étudiante de 20 ans.
Selon certains analystes, il revient au roi Philippe de réduire la fracture" nord/sud en lançant le processus des négociations entre chefs de partis, néerlandophones et francophones.