Record mondial : plus de 70 millions de réfugiés et déplacés fin 2018 (ONU)

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Tous droits réservés REUTERS/Jose Cabezas
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Par Euronews
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Le monde comptait fin 2018 70,8 millions de déplacés à cause des guerres ou persécutions, un record ne reflétant pas l'ampleur de l'exode des Vénézuéliens car seule une minorité demande l'asile, a annoncé l'ONU mercredi.

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C'est un record dont le monde se serait bien passé. Fin 2018, on comptait près de 71 millions de déplacés, dont la moitié sont des enfants. En cause : la guerre, la persécution ou encore la misère. Parmi eux, 4 millions de Vénézuéliens ont fui la crise économique et politique qui frappe leur pays. C'est ce que révèle le rapport annuel du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés. Ce nombre a progressé de 2,3 millions par rapport à 2017.

"De tous les besoins de l'année dernière, seulement 7% de ce que nous avons demandé en termes de réinstallation ont été satisfaits par des pays tels que ceux de l'Union européenne et d'autres régions. Compte tenue de la situation de la grande majorité des réfugiés, l'UE devrait accroître encore davantage son soutien financier à ces pays, ce dont ils ont désespérément besoin" souligne Gonzalo Vargas Llosa, Représentant régional du HCR pour les affaires européennes.

En 2018, le conflit syrien a continué de produire un grand nombre de réfugiés et déplacés, suivi par l'Afghanistan,(( le Sud-Soudan, la Birmanie et la Somalie.

La Turquie est le pays qui accueille le plus de réfugiés, suivie du Pakistan, de l'Ouganda et du Soudan. Le premier pays occidental est l'Allemagne.

Les flux migratoires ont été au cœur des débats des Journées européennes du développement, à Bruxelles. David Miliband, responsable ONG International Rescue Committee (IRC) affirme que les politiciens européens ont manipulé l'opinion publique et négligé leurs devoirs :

"Nous n'avons jamais eu autant de réfugiés et le monde ne dispose pas d'un système humanitaire qui sache comment les prendre en charge et soutenir les pays qui les accueillent. Et c'est le devoir de chaque gouvernement de gérer les flux. Je ne pense pas que nous devrions avoir peur de le dire, mais je dis que les gens ne doivent pas faire des réfugiés des boucs émissaires - ils fuient la guerre pour sauver leur vie, n'en faisons pas des boucs émissaires. "

L'ONU dit regretter que l'Union européenne réduise le champ d'action de sa mission Sophia de lutte contre le trafic de migrants en Méditerranée. ((Elle s'inquiète aussi d'un récent décret du gouvernement italien qui prévoit des amendes pour les navires d'ONG engagés à sauver des vies. ))

Elle espère qu'avec l'entrée en fonction de la nouvelle Commission européenne et du nouveau Parlement, les efforts diplomatiques pour résoudre les conflits mondiaux vont s'intensifier.

avec AFP

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