The Brief from Brussels : la Wallonie cherche un nouveau souffle

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Tous droits réservés REUTERS/Francois Lenoir
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Par Ana LAZARO
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Le fossé semble se creuser un peu plus entre la Flandre et la Wallonie. Les deux régions belges connaissent des dynamiques économiques et politiques opposées.

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En Wallonie le paysage politique penche profondément à gauche. Contrairement à la Flandre, la région francophone connait depuis plusieurs décennies des difficultés économiques et souffre de la désindustrialisation à l'image de Charleroi. "Notre principale préoccupation c’est de trouver des fonds pour réaménager la ville", explique Gaetan Bangisa, conseiller communal socialiste. Avec la révolution industrielle l'économie wallonne était florissante. Mais depuis la fermeture il y a 30 ans de la dernière mine de charbon la région peine à maintenir son activité industrielle et à sauver les emplois.

Lors des élections régionales du mois de mai le PTB, le Parti du travail, a réussi une progression historique. La gauche radicale compte désormais sept élus au Parlement fédéral. Elle cherche maintenant à réformer le paysage politique belge. "Nous on veut diviser le salaire des ministres et des députés par deux afin qu’on puisse rapprocher réellement leur niveau de vie au niveau de vie du citoyen moyen", explique l’un de ces nouveaux députés Germain Mugemangango. Le Parti du travail compte défendre les intérêts des employés et souhaite une meilleure répartition de la croissance. "La question est de savoir si tout ce qu’on produit comme richesse va servir au bonheur de la grande majorité des gens, de 90% de gens, ou va servir à enrichir quelques personnes", poursuit Germain Mugemangango.

Mais la fracture entre le Nord et le Sud de la Belgique dépasse la simple question économique. C'est aussi une affaire d'identité. "En Flandre, dès leur plus jeune âge, les Flamands on les éduque à être Flamand avant tout. Alors qu’ici en Wallonie on est plutôt lié à sa ville", précise Gaetan Bangisa

La solidarité nationale est une des grandes questions en suspens en Belgique. Mais avant cela les différents partis politiques, flamands et francophones, vont devoir âprement négocier pour essayer trouver un équilibre entre des intérêts très divergents.

Brèves :

  • Les nationalistes flamands s’associent aux conservateurs européens

Les nationalistes flamands de la N-VA siégeront encore au sein du groupe des Conservateurs et réformistes au Parlement européen. Selon le parti belge, ce choix permettra à la formation de poursuivre sa route politique. La N-VA comptera trois élus dans le nouvel hémicycle contre sept actuellement.

  • Dacian Ciolos à la tête des libéraux européens

L'ancien Premier ministre roumain Dacian Ciolos dirigera la formation libérale au Parlement européen. L'ancien Commissaire européen a obtenu 65 voix contre 41 pour la Néerlandaise Sophia in't Veld. Dacian Ciolos est apparu rapidement comme le favori pour prendre la tête du groupe Renouveler l'Europe après avoir obtenu le soutien de la délégation française du président Emmanuel Macron.

  • Pas de marque déposée pour Adidas

Le célèbre logo Adidas ne peut pas être déposé comme une marque. Le Tribunal de l'Union européenne estime que les fameuses trois bandes parallèles de l'équipementier sportif représente une "marque figurative ordinaire". Pour la justice le symbole de l'entreprise allemande n'a pas acquis de caractère "distinctif" dans l'ensemble du territoire de l'Union. Adidas peut demander un pourvoi devant la Cour de justice européenne.

Journaliste • Grégoire Lory

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